Le Front social démocratique (SDF), premier parti de l’opposition parlementaire au Cameroun, a accusé le gouvernement d’être «responsable de l’échec des démarches des hommes de bonne volonté pour faciliter la création d’un environnement propice au dialogue et à la sortie de crise» séparatiste dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Img : Le gouvernement camerounais est «responsable de l’escalade» de la crise anglophone (opposition)
Dans un communiqué sanctionnant les travaux de son Comité exécutif national (NEC), tenu dimanche dans la capitale, Yaoundé, il s’émeut de la détérioration continue de la situation, consécutif au refus du pouvoir d’engager des actions appropriées à travers notamment un dialogue inclusif.

Tenant le régime pour responsable de l’escalade du conflit, qui s’étend désormais aux régions du Littoral et de l’Ouest, le SDF condamne, avec véhémence, l’entêtement du président Biya à ne pas écouter les revendications de ses compatriotes Anglophones, toute chose qui met en péril l’unité et la paix dans le pays.

Invitant les Camerounais à contribuer à la quête des solutions idoines et durables garantissant la coexistence pacifique, il rappelle qu’aucun gouvernement n’a jamais gagné de guerre contre son peuple.

Appelant par ailleurs les citoyens à condamner avec la dernière énergie les discours de haine et de tribalisme, notamment à travers les réseaux sociaux, le SDF demande à Paul Biya de procéder à la relaxe de tous les détenus de la crise anglophone, et de créer les conditions favorables au retour au bercail de ceux qui vivent dans la clandestinité ou en exil.