Rose Nancy Ngatounou : « Le transport clandestin par route est une gangrène à combattre »
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Quel est le regard que vous portez aujourd’hui sur le transport routier clandestin dans la région du Centre ?
Il faut dire que le transport routier clandestin est une gangrène qui mine le secteur. Ce type de transport empêche les transporteurs professionnels de bénéficier de l’activité qu’ils mènent au quotidien du fait qu’à côté, il y a des personnes qui ne se conforment pas à la réglementation en vigueur et qui bénéficient des fruits de cette activité sans reverser ce qui est attendu dans les caisses de l’Etat. Donc c’est une gangrène qui doit être combattu avec la dernière énergie pour permettre justement aux professionnels du secteur de bénéficier de l’activité pour laquelle ils se sont spécialisés.

Avez-vous l’impression que les acteurs concernés par cette lutte s’impliquent effectivement ?
L’implication est effective. Du haut niveau du gouvernement jusqu’aux administrations sectorielles. Notamment le ministère des Transports, la délégation générale à la Sûreté nationale, la gendarmerie, le ministère de l’administration territoriale. Nous avons également ce magnifique partenariat avec les présidents des syndicats nationaux qui, dans le cadre des différentes plateformes essaient de trouver des solutions idoines au problème de transport routier clandestin. L’implication des acteurs est réelle et elle commence à porter des fruits palpables.

Comment comptez-vous mettre un terme à la tolérance administrative tant décriée par les syndicats ?
Le problème de tolérance administrative ne doit pas être perçu forcément dans le sens des syndicalistes. Il y a des contextes dans la vie de l’Etat qui peuvent imposer un break dans le cadre des actions qu’on mène sur le terrain. Au cours de l’année 2018 ; nous avons vécu l’élection présidentielle. Et quand on a une élection, généralement l’autorité évite un certain nombre d’actions pour ne pas inciter certains débordements. Le gouvernement ne va pas toujours rendre compte du pourquoi de certains silences. Mais il y a des silences qui sont nécessaires. Et après ce silence, généralement on reprend les activités fortement comme cela a été instruit lors de notre dernière réunion de coordination administrative présidée par le gouverneur de la région du Centre.

Il a justement instruit que toutes les actions qui avaient déjà été menées dans le cadre de ce transport routier clandestin puissent reprendre. camer.be. Quand celles-ci seront effectivement réalisées, vous n’allez pas voir un certain nombre de choses en ville. Notamment la circulation des taxis en châssis, la circulation des véhicules clandestins. Mais il faut encore le dire : que les cCmerounais n’attendent pas la répression pour se conformer.

Qu’on ne parle pas de tolérance administrative parce que, quand vous entrez dans un domaine d’activités, vous avez le devoir de vous conformer aux règles prescrites par ce secteur. Vous n’avez pas nécessairement besoin d’attendre les aspects de répression pour parler après de tolérance administrative. C’est un devoir citoyen que de se conformer aux règles d’un secteur.

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