Cameroun: Ossoé-Mimbang, Ngamba et Biibé dans l’arrondissement d’Akono s’éclaire au solaire
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Cameroun: Ossoé-Mimbang, Ngamba et Biibé dans l’arrondissement d’Akono s’éclaire au solaire :: CAMEROON

Quand la nuit tombe, vers 18 heures, les lumières s’allument dans cette petite bourgade de l’arrondissement d’Akono. Pour les 300 de ce village du département de la Mefou et Akono, c’est une petite révolution. Un an auparavant, pour les obsèques de sa maman, un fils de la localité Vincent-Sosthène Fouda et son épouse ont offert une route de 7 km et fait construire deux ponts sur les rivières Mezali et Ossoé-mimbang. Le village bien que situé à moins de 64 km de Yaoundé était loin de tout. Les populations ne pouvaient compter que sur des lampes alimentées au kérosène ou s’aventurer dans le noir, comme 87 % de la population des villages camerounais. Vincent-Sosthène FOUDA et la Fondation Aubry-Delors viennent d’en décider autrement en offrant un micro-réseau décentralisé de 100 kW alimenté par des panneaux photovoltaïques plantés dans un champ d’un hectare.

L’histoire commence en 2010, quand le village accueille la belle famille d’un de leur fils. Tout ce beau ce beau monde s’alimente au groupe électrogène. Il faut aller chercher le carburant à Yaoundé. C’est ainsi que l’initiative est lancée afin de voir comment éclairer ces villages beaux à visiter mais difficiles à y vivre. Un projet d’électrification voit le jour mais les finances ne suivent pas. En août 2018, la Fondation Aubry-Delors revient à la charge, avec le soutien de l’ONG Center For Environnement and Energy Development (CEED), trouve un financement mais ce sera plus un programme d’électrification villageoise mais bien un projet d’énergies renouvelables. Des études de faisabilités sont faites pendant les grandes vacances par des ingénieurs chinois et coréens, les élites du village. Un site est trouvé avec l’accord de tous. Les travaux peuvent enfin débuter. Pendant 3 mois les villageois, les équipes chinoises et coréennes mobilisés vont travailler pour offrir à ces population des installations électriques à l’énergie propre et à l’environnement. Pour le Chef de village de la localité monsieur Justin Essomba Akoa, « C’est un grand village par rapport à la moyenne des bourgs de l’arrondissement d’Akono. De plus, c’est un espace étendu et complexe. Plus de 90 % de la surface est dédiée à l’agriculture. Nous avons deux école à Mezali et Nkeleu-Assi, plusieurs centaines de maisons. Le fait que nous ayons l’électricité va inciter les jeunes à venir construire au village. »

Une libération !

Aujourd’hui, il ne reste plus qu’à dimensionner l’installation en fonction des besoins essentiels du village, pour que le réseau soit mis en route. Les villageois prévoient déjà de faire une grande fête. Les lampes au kérosène, émettant des fumées toxiques et dont dépendent 87 % des ménages du département d’Akono pour s’éclairer après le coucher du soleil, seront alors définitivement abandonnées dans ce village.

« Je vois déjà la façon dont l’électricité va changer mon village. Le plus grand avantage, ici, sera que nous ne subirons pas de coupure de courant. J’imagine déjà aussi la protection de l’environnement avec la diminution de l’utilisation du bois de chauffe. Je vois nos mamans cuisiner de façon moderne et propre. Les enfants pourront étudier plus facilement en soirée. Ce projet va aussi offrir un emploi direct à deux jeunes du village comme électriciens, et membre du bureau de pilotage. A terme, le projet sera géré par les villageois eux-mêmes. Ici les populations travaillent manuellement par exemple pour faire des batons de manioc qu’elles vont vendre en ville notamment à Akono où un Séminaire vient d’ouvrir et à Yaoundé. L’électricité c’est le développement » souligne le professeur Vincent-Sosthène FOUDA

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