Cameroun, Unifac 2018 : université de Yaoundé 1 en tête, la polémique dénigre le festival.
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Cameroun, Unifac 2018 : université de Yaoundé 1 en tête, la polémique dénigre le festival. :: CAMEROON

De parfaites progressions harmoniques ont cristallisé l’attention du festival. Mais la « partialité » décriée par nombre de participants, a joué une partition dissonante.

Les résultats sont tombés le 14 décembre 2018. Yaoundé, Ngoa-ekelle glane au total, 9 épis (7 en or, 1 en argent et 1 en bronze). La mère des universités du Cameroun est au podium de la 6ème édition de l’Unifac, incubateur de la culture camerounaise vue sur l’angle universitaire. Des langues se délient et critiquent. « Le classement doit commencer par le 2ème : pour nous, le 2ème c’est le 1er et le 3ème c’est le 2ème , ainsi de suite. Nous cernons mal les faveurs accordés à Yaoundé 1 », déplore Adbouramane, du concours littérature orale, étudiant à l’université de Ngaoundéré. « Quand les autres universités prestent, le son du podium central est mauvais. Par quelle alchimie le son de Yaoundé 1 devient-il subitement excellent et redevenir ensuite mauvais quand son orchestre descend ? », s’interroge Abdou. « Au concours de théâtre, même les acteurs de Yaoundé 1 se sont plaints du fait que l’amphi 500 est non appropriée pour des représentations de théâtre. Ironie du sort, ils ont eu l’épi d’or », a-t-il conclut en souriant.

Ces plaintes étaient sur toutes les lèvres. Serges Mouliom, de l’université de Maroua a stigmatisé le fait que les résultats ne se donnent pas après chaque prestation : « Après plusieurs heures d’attentes des résultats, ce que l’on nous présente, travestit la réalité des prestations ». Mais Gaelle, chanteuse de cabaret, étudiante de Yaoundé 1, parle de consécration : « nous avons entendu ça et là, des gens critiquer nos lauriers. Je suis amusée car nous avons travaillé dur avant le festival, après le festival, nous travaillerons davantage. Nos épis d’or sont le fruit de nos efforts, rien que de nos efforts ».

Classement : 1-Yaoundé 1, 2- Injs, 3- Maroua, 4-Buea, 5- Douala, 6- Dschang, 7-Bamenda, 8-Iug, 9-Ngaoundéré, 10-Enst, 11-Yaoundé 2, 12-Siantou.

Main basse de l’administration

Le 14 décembre 2018, Jacques Fame Ndongo, ministre de l’Enseignement supérieur a présidé les cérémoniales de clôture de la 6e édition du festival universitaire des Arts et de la Culture. Le gymnase de l’Ecole des Travaux, transformé en temple de la culture, a servi de cadre à la cérémonie très courue.

Assisté dans la synergie gouvernementale par Nganou Njoumessi, son confrère des Travaux publics, l’euphorie était au rendez-vous. Un hic important, pourquoi les autorités administratives ont-elles répondu aux abonnés absents ? « Nous avons pourtant transmis les lettres d’invitation au Gouverneur du centre, au Préfet du Mfoundi et au Sous-préfet du ressort. Nous croyons que leurs absences s’expliquent par leurs agendas hyper chargées.

Mais l’essentiel a été fait. Nous comptons simplement régler quelques petites fausses notes à la prochaine édition», a expliqué un responsable de l’organisation.

Dans son discours de circonstance, le minesup a félicité tous les 916 festivaliers, les a rassuré de ce le Gouvernement de la République fera ce qui est de son devoir pour maintenir la flamme de la culture camerounaise allumée.

Le rendez-vous est pris pour novembre 2019 à Douala.

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