Cameroun, Mémoire:il y a 29 ans, disparaissait le Président Ahidjo
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Cameroun, Mémoire:il y a 29 ans, disparaissait le Président Ahidjo :: CAMEROON

Mort en exil le 30 novembre 1989 au Sénégal, le tout premier chef de l’Etat du Cameroun repose toujours à Dakar.

C’est depuis son exil à Dakar au Sénégal que le prédécesseur de Paul Biya s’est éteint le 30 novembre 1989, foudroyé par une crise cardiaque.

En ce vendredi 29 novembre, par ailleurs jour de prière chez les musulmans, comme dans les années antérieures d’ailleurs, seuls les nostalgiques se font un devoir de mémoire en observant une minute de silence en la mémoire de l’illustre disparu. En dehors de la loi d’amnistie de 1991 dont a bénéficié Ahmadou Ahidjo (condamné à mort par contumace le 28 février 1984), le silence des autorités nourrit toujours autant les attentes de ceux qui souhaitent le retour de la dépouille de l’ancien chef de l’État.

Pourtant, cette sollicitation figure au nombre des propositions adressées à la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme (Cnpbm) conduite par Peter Mafany Musonge, lors de sa « mission d’écoute des populations » du 30 mai au 1er juin dernier à Bamenda, dans la région du Nord-Ouest. Concrètement, cette mission s’inscrivait dans le cadre de la recherche de solutions à la crise sociopolitique qui secoue les deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

En effet, les populations de cette partie du pays ont formellement demandé au président de la République Paul Biya de « ramener la dépouille de l’ancien Président dans le pays ». Cette question sempiternelle a refait surface pendant la campagne présidentielle d’octobre dernier. Des acteurs politiques se sont illustrés au-devant de scène, appelant les Camerounais à se réconcilier avec leur histoire.

C’est le cas notamment de Cabral Libii, candidat de l’Union nationale pour l’intégration vers la solidarité (Univers) à ce scrutin. « La République accordera une attention particulière [à] la mémoire et la famille de feu le Président Ahmadou Ahidjo dont je rétablirai au lendemain de mon élection la dignité et l’honneur en faisant rentrer sa dépouille avec en prime, l’organisation des obsèques officielles », promettait alors le promoteur du Mouvement 11 millions de citoyens.

Avant lui, d’autres personnalités ont fustigé ce manque d’égards des autorités actuelles du Cameroun vis-à-vis de la figure étatique et historique d’Ahmadou Babatoura Ahidjo. 29 ans plus tard, une génération de Camerounais reste toujours ignorante d’une partie de l’histoire de leur pays, car son tout premier chef de l’État gît toujours au cimetière musulman de Yoff à Dakar, la capitale sénégalaise.

Né le 24 août 1924 à Nassarao, dans les environs de Garoua, chef-lieu de l’actuelle région du Nord, Ahmadou Ahidjo fut Premier ministre du Cameroun entre 1985 et 1960, date à laquelle il en devient président de la République. C’est lui qui, en cette qualité, proclame l’indépendance du pays.

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