Brûlée à l’eau chaude par sa tante
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Le tort de la victime serait d'avoir dénoncé une tentative de viol subie par son cousin.

Régine Ambani, âgée de 10 ans, est élève en classe de 6e au Collège Frantz Fanon, situé en face de la chapelle Mont Carmel au quartier Kondengui à Yaoundé. Cet établissement se trouve à quelques mètres du domicile de sa tante qui l'héberge.

Ses parents, dont l’un très malade, résident au village. Après la réussite au certificat d’études primaires (Cep), sa tante l'a accueilli chez elle afin que ses études ne soient pas perturbées par l’état de santé de son parent. Cette solidarité familiale sera de courte durée. Car, le 23 novembre dernier cette adolescente va subir l'un des pires traumatismes de sa vie.

A l’en croire, sa tante lui aurait versé de l'eau chaude au niveau du fessier en lui intimant l'ordre d'aller à l'école quelques temps après. Cette eau va lui arracher la peau du fessier et quelques gouttes d'eau vont également toucher ses parties génitales. Le tort de la victime serait sa plainte auprès de son bel oncle plutôt que chez sa tante pour attouchements. L'info claire et nette. Selon notre source, toutes les nuits l’adolescent qui est par ailleurs son cousin la harcelait sexuellement car les deux partageaient la même chambre. Arrivée au collège le même jour de ce forfait, la petite fille ne supportant pas la douleur des brûlures va solliciter un billet de sortie chez le surveillant général.

Chose qu'elle obtiendra. De retour à la maison son bel oncle va la renvoyer au collège. Ne pouvant s'asseoir, cette dernière va se résoudre à prendre les cours debout. Une attitude qui va intriguer son enseignante de français. Interrogée, la jeune fille va relater toutes les causes de son traumatisme. Alerté, le surveillant général va appeler ses tuteurs qui ne se déplaceront pas. C'est ainsi qu'il va saisir le service social de Yaoundé IV, et va déposer une plainte au commissariat de Nkoldongo avant d’amener l'enfant dans une clinique au quartier Kondengui.

La prise en charge sera au frais du collège. Le samedi 24 novembre, en matinée, les tuteurs vont s’amener à la clinique et faire sortir discrètement la jeune fille de la clinique sans l’avis des médecins, et sans en informer le collège. Si le commissariat de Nkolndongo n'a pas interpelé les bourreaux de la jeune fille, c'est plutôt la responsable des services sociaux qui s'est rendue au collège Frantz Fanon le mercredi 28 novembre. Après avoir entendu les témoignages des camarades de classe et de l’enseignante de français de la victime, le service social va localiser le domicile de ses tuteurs, qui se trouvent au lieu-dit « Descente Carrossel ». L’affaire suit son cours. « Nous sommes dans un pays de droit et les enfants ont des droits.

Quand nous constatons que la frustration et le traumatisme d'un enfant sont importants nous prenons des dispositions qui s'imposent. Humainement nous ne pouvons l'accepter. C'est une affaire de conscience professionnelle. Un enseignant c'est d'abord un psychologue », a indiqué Thomas Alexandre Essomba, Fondateur du collège Frantz Fanon.

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