Cameroun : Le CHRDA exige "une enquête appropriée" après la mort d’un prêtre et d’un enseignant
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Cameroun : Le Chrda Exige "Une Enquête Appropriée" Après La Mort D’un Prêtre Et D’un Enseignant :: Cameroon

Le Centre pour les droits de l’Homme et la démocratie (CHRDA) a exigé jeudi l’ouverture d’une "enquête appropriée", après la mort d’un religieux kenyan et un enseignant, dans les deux régions anglophones du Cameroun, en proie à une crise sécuritaire, depuis plus d’un an, dans une note.

Le CHRDA veut que la lumière soit faite sur les meurtres commis au Cameroun

Le CHRDA qui a condamné ces "assassinats, appelle à une enquête appropriée sur ces crimes odieux", indique l’ONG dans une note souhaitant que les auteurs soient traduits devant la justice."

Mercredi le directeur adjoint du Lycée bilingue de Belo (Nord-Ouest), Emmanuel Chiakuo, a été tué devant son domicile par des hommes armés. selon le CHRDA, M. Chiahuo a été "enlevé de son domicile avant d’être assassiné."

Dans la même journée, un prêtre kényan a été tué à Kembong, dans la région du Sud-ouest, moins d’un mois après la mort d’un missionnaire américain qui a "succombé à ses blessures" après que son véhicule a été "criblé de balles" à Bambui, en banlieue de la capitale régionale, Bamenda (Nord-ouest).

Les autorités camerounaises avaient accusé les séparatistes armés d'avoir commis cet acte, tandis que les sécessionnistes ont rejeté la faute sur le gouvernement.

Ces incidents surviennent dans un contexte de regain de tension, dans les régions anglophones du Cameroun caractérisé par des enlèvements, assassinats, incendies de domiciles…

Depuis fin 2016, le Nord-ouest et le Sud-ouest, les deux régions anglophones du Cameroun, traversent une crise sociopolitique. Débutée par des revendications corporatistes des avocats anglophones et des enseignants, pour protester contre certaines discriminations", elle s’est muée en conflit armé.

Les combats entre les forces de défense et de sécurité camerounaises et différents groupes séparatistes armés sont devenus quasi-quotidiens.

Ces incidents surviennent dans un contexte de regain de tension, dans les régions anglophones du Cameroun caractérisé par des enlèvements, assassinats, incendies de domiciles…

Mercredi nuit, au moins 19 combattants séparatistes ont été "neutralisés" lors d’une opération menée à Fundong et Bali (Nord-Ouest). Dans ces deux régions, des enlèvements d'élèves ont eu lieu ces dernières semaines.

Mardi, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH), a demandé mardi aux groupes armés qui sévissent dans ces deux régions de "s’abstenir de l’usage de la violence et au gouvernement camerounais de "protéger et respecter les droits de tous."

Selon Amnesty, le conflit a occasionné la mort de plus de 160 forces de sécurité, près de 400 civils et contraint plus de 200.000 personnes à fuir de chez elles.

Le 6 novembre, le président camerounais Paul Biya, réélu pour un septième mandat à la tête du Cameroun, a demandé aux sécessionnistes de "déposer les armes", dans son discours d'investiture à l'Assemblée nationale.

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