Malgré le refus du Bourgmestre de la commune de Forest, les Camerounais manifestent à Bruxelles
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Une manifestation interdite par Marc-Jean Ghyssels, bourgmestre de Forest s'est tenue mardi après-midi à la hauteur de l'ambassade du Cameroun à Bruxelles pour signifier au président camerounais qu'il est désormais "Un président clando" suite à son hold-up  à l'élection présidentielle camerounaise du 7 octobre dernier

"J’ai bien reçu votre demande d’organisation d’une manifestation publique non violente et pacifique, le 6 novembre prochain de 14 à 17heures devant les locaux abritant l’Ambassade du Cameroun. Etant donné la période de congé et votre demande tardive, je ne peux autoriser votre manifestation" a ainsi justifié la tentative d’interdiction de manifestation des Camerounais disent-ils contre le hold-up électoral de Monsieur Paul Biya au Cameroun.

Selon les organisateurs de cette manifestation du 06 novembre 2018 devant l'ambassade du Cameroun à Bruxelles, la manifestation du samedi 27 octobre dernier avait été déclarée 72 heures avant. Ce qui n'a pas empêché la commune à valider la demande d'autorisation de manifester nous a confié les organisateurs.

Malgré ce refus et en dépit des multiples négociations entre la police et les organisateurs de cette manifestation, les Camerounais ont répondu par leur présence remarquable à ce rassemblement pacifique et non violent.

Selon une autorité communale de Forest qui a requis l’anonymat, c'est l'ambassade du Cameroun à Bruxelles qui a suggéré à la commune d’interdire la manifestation. Ce qui n’est du tout pas possible car, les organisateurs disposant d’une semaine pour attaquer la décision du Bourgmestre, ont reçu par voie de mail la notification à moins de 72h de la manifestation. Ce qui de facto autorise ladite manifestation de façon tacite nous a confié les organisateurs de ladite manifestation.

De 14 à 19h 30 ils ont chanté et dénoncé le "hold-up électoral au Cameroun" le « massacre des populations des régions anglophones au Cameroun", etc. Les éléments de la police dépêchés sur les lieux ont plutôt collaboré avec eux.

Partis de la place VDK (Vanderkindere) les manifestants ont longé l'avenue Brugmann jusqu'au numéro 131 où se trouve l'ambassade du Cameroun . Après plus de deux heures d'activités, ils ont continué à pieds aux environs de 18h à 4 kilomètres de l'ambassade du Cameroun vers la Place Poelaert (en face du palais de justice) où ils ont posé leurs valises

De nombreux drapeaux camerounais sont agités. L'ambiance est festive avec de nombreux chants. Sur des pancartes on peut lire " Non au hold-Up électoral au Cameroun", "36 ans, ça suffit", " Stop supporting dictatorship in Cameroun" " Biya, président clando" « libération immédiate de tous les prisonniers politiques anglophones » etc.

"Nous considérons qu'à dater de ce jour, Paul Biya est un président clando au Cameroun et appelons la communauté internationale à lui tourner le dos, ainsi qu'à ceux qui font ou ont fait partie de son système" a affirmé Blaise K, un des manifestants venu de Liège. "Paul Biya, 85 ans, 36 années passées à la tête du Cameroun, a plongé le pays dans une crise sociopolitique majeure" ajoute notre interlocuteur.

Un militant du RDPC, parti du Luxembourg pour Bruxelles avec des pagnes du RDPC a balancé ces dernières sur la chaussée en face de l'ambassade du Cameroun.

Il a affirmé devant la foule qu'il se désolidaride dès ce jour du RDPC qui selon lui, n’est qu'un "conglomérat des attentistes calculateurs et de voleurs"

Ces manifestants ont entonné à 19h30 minutes l'hymne national du Cameroun pour clôturer cette journée de manifestation. Rendez-vous est pris pour une grande manifestation le 10 novembre prochain à la Place de la république en France.

Des charters sont annoncés dans plusieurs capitales et villes secondaires européennes.

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