Cameroun: Affaire des quinze militants du Mrc arrêtés le 28 octobre 2018
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Cameroun: Affaire Des Quinze Militants Du Mrc Arrêtés Le 28 Octobre 2018 :: Cameroon

Les activistes ne sont toujours pas libérés et restent, jusqu'à présent, incarcérés dans des centres inconnus. C'est, du moins, l'annonce faite par Me Hyppolite Meli, avocat au barreau du Cameroun et conseil de la militante du Cpp interpellée, elle aussi, dans l'après-midi du 28 octobre 2018. Dans une tribune rendue publique, Me Meli insiste, singulièrement, sur le cas de trois dames détenues dans des conditions exécrables.

Grâce Baleba, militante du Cameroon people's party (Cpp), Pascal Njitat et Astou Chou, toutes les deux membres de la fédération des jeunes du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), séjournent, depuis 48 heures, dans la cellule "Hilton" de la direction régionale de la police judiciaire. D'après Me H. Meli, avocat du collectif "Stand up for Cameroon" et du Cpp, ces activistes féminines sont, toutes les trois, accusées d'avoir commis un délit "d'assistance humanitaire" aux manifestants anti "hold-up électoral", qui ont été interpellés devant la cathédrale Notre dame de victoire de Yaoundé. L'homme en robe noire précise, pourtant, que cette infraction n'existe pas dans le code pénal camerounais. "L'on ignore encore, explique Me Meli, s'il s'agit d'une garde-à-vue judiciaire ou administrative". Celui qui avait, il y a près d'une décennie, été l'avocat de Vanessa Tchatchou, soutient que, en dépit du nom de baptême de la cellule "Hilton" de la direction régionale de la police judiciaire, Grâce Baleba, Pascal Njitat et Astou Chou n'ont pas fait leur toilette, sont dépourvues d'un minimum de soins et, pire encore, ne sont pas autorisées à le faire.

Séjournant à proximité de la cellule qui avait reçu l'internement du substitut du Procureur de la République près le tribunal de Yaoundé Centre administratif à une certaine époque, aujourd'hui décédé, ces trois femmes sont interdites de communiquer avec leur conseil, mais plutôt avec les geôliers. Me Meli nous informe, en outre, que le commissaire de police principal, qui s'était, tristement, illustré dans le dossier de l'enfant volé de Vanessa Tchatchou, diligente la procédure concernant les activistes arrêtés loin des avocats. Il refuse, illustre Me Meli, de recevoir les lettres de constitution, le conseil de défense des activistes et le collectif "Stand up for Cameroon", lequel a pris soin de formuler les demandes d'audience. L'avocat de cette entité politique annonce, dans la même veine, que les treize autres militants du Mrc interpellés le 28 octobre 2018 sont dans des centres inconnus et y séjournent probablement dans les mêmes conditions inhumaines. "Seul le commissaire de police principal, qui commande la procédure, inaccessible jusqu'à présent, connaît les chefs d'inculpation et les motifs officiels de leur interpellation", conclut, in fine, Me Meli.

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