Présidentielle 2018 : Qui portera secours au Prof Maurice KAMTO
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La récente élection présidentielle 2018 au Cameroun a offert une vitalité démocratique, qui eu le mérite de susciter un grand intérêt à son peuple pour la chose politique. Et à la fin c'est encore Paul Biya qui gagne.

Doit-on toujours faire feu de tous bois lorsque les faits dans toute leur dureté nous disent le contraire de ce que nous espérons ?

Sortons du leurre, le parti au pouvoir, le RDPC avec sa très large coalition jouit d'une solide base électorale, héritée du parti unique UNC. Il a su s'adapter à l'ère du temps, il s'est structuré et est devenue une véritable machine politique du Nord au Sud, de l'Est à l'Ouest.

Ne pas en prendre la mesure quand on l'a comme adversaire, c'est aller en guerre la fleur au fusil.

Ne pas le reconnaître relève soit de l'aventure, soit de la mauvaise foi.

S'adosser sur son éventuelle fraude, est un raccourci qui vaut aveu d'échec.

Car en réalité, le RDPC parti au pouvoir n'a pas besoin de frauder. Ses militants sont mobilisés, rodés à l'exercice, au moins 80% des électeurs inscrits sont la conséquence de ses campagnes de mobilisation, environ 35% resteront fidèles et iront aux urnes, 55% seront divisés entre abstention et autres choix.

En l'état actuel des choses, peu importe la consultation électorale, ce parti sortira largement majoritaire.

L'opposition camerounaise dans sa configuration à ce jour, même si une impossible coalition aurait existé, ce duel aurait eu pour vainqueur le candidat du parti au pouvoir, pour deux raisons :

La premiere est toute aussi simple ; UN ÉLECTEUR=UNE VOIX, c'est un principe que nul ne peut nier.

Le nombre d'inscrits sur les listes électorales est alarmant. Pour une population de 25 millions d'habitants, 6,6 millions sont inscrits sur les listes électorales ce qui représente 26% de la population totale et seulement 3,5 millions se sont déplacés pour les urnes.

La seconde raison est un peu plus complexe, son candidat rassure. Il est symbole de paix et de stabilité.

Le contexte sécuritaire le démontre et, de plus, le mauvais vent qui a soufflé sur l'Afrique Subsaharienne dans les années 90 et 2000 a effleuré le Cameroun mais ne l'a pas heurté. Ce qui constitue un atout politique insignifiant pour ses adversaires, mais capital pour le peuple.

D'un autre côté, la lutte contre la domination impérialiste qui contient l'Afrique dans une situation économique catastrophique a pour le moment un seul vrai leader sur le continent en sa personne.
Qu'on aime l'homme ou qu'on le déteste, quelques détails sordides pour certains mais déterminants pour d'autres le démontrent : Laurent Gbagbo dont la réalité du combat est aujourd'hui connue de tous avait reconnu en lui le seul de tous ses pairs, sur lequel il pouvait s'appuyer mais malheureusement pas assez puissant.

Le deuxième élément est le projet porté par Khadafi, d'un fond monétaire Africain ayant son siège à Yaoundé, alors que d'autres capitales africaines sont toutes aussi aptes et attractives. Nous le savons, de tels choix ne sont pas le fruit d'un jeu de dés.

Pour revenir à l'opposition camerounaise, elle a le devoir de tirer les leçons de son échec afin d'offrir aux camerounais une alternative.
Ça urge! Elle s'est montrée incapable de porter l'ettofe, pensant qu'il suffirait de chanter changement, 36 ans de pouvoir c'est trop, on veut voir autre chose... Pour glaner des électeurs.

Le sens républicain de tous les candidats à cette élection présidentielle qui ont reconnu leur défaite mais néanmoins dénoncé les irrégularités est à saluer à l'exception d'un seul.

En refusant de reconnaître la victoire du Président sortant réélu dans une vidéo publiée sur son compte Facebook, le prof Maurice KAMTO candidat à l'élection présidentielle danse le "PINGUISS"

Non pas la danse créée par le jeune artiste musicien et auteur compositeur camerounais Daniel Baka'a, mais celle offerte par Jean PING au Gabon voisin car déjà vue.

Dans sa déclaration, il dit avoir mobilisé: je cite "...Sur les réseaux sociaux, dans la Diaspora..."

Mobiliser via les réseaux sociaux aurait été meilleur car des électeurs auraient pu adhérer et il aurait enregistré un score assez honorable qui n'aurait pas suffit à le porter à la magistrature suprême mais aurait garanti à son mouvement de beaux jours pour les échéances électorales à venir en se prévalant du titre incontestable de 1er opposant.

Mais en mobilisant "sur" les réseaux sociaux, tout s'explique.

La grosse chute était inévitable. Au lieu de toucher des électeurs, il s'est agit d'une horde autoproclamée pseudo-activistes qui s'est mise vent debout.

Maniaco-dépressifs, sévissant sur Facebook, leur nouvelle République, ils menacent, insultent, bloquent les comptes hostiles, excellant dans cyber harcèlement, tribalisant le débat mais surtout en clivant une société qui n'a pas besoin de cela.

Quant à cette Diaspora camerounaise incivique, donneuse de leçons, appelant la jeunesse camerounaise à l'insurrection mais très cynique.
Elle a fini par perdre tout crédit lorsque toute honte bue le chiffre des électeurs dans les différents pays occidentaux, où elle se bouscule sur les trottoirs pour ses manifestations a été révélé en lecture mondovision par le Conseil Constitutionnel.
L' arnaque a été mise à nue.

A titre d'exemple :
80 électeurs inscrits aux USA, 66 votants
57 électeurs inscrits au Canada, 29 votants
877 électeurs inscrits en Allemagne, 119 votants
901 électeurs inscrits en France, 486 votants.
418 électeurs inscrits en Suisse, 165 votants...

Dans tous les pays occidentaux, (Europe,USA et Canada)+ Brésil, il y a eu un total de 1698 électeurs et le président sortant Paul Biya arrive largement en tête dans tous ces pays excepté en Allemagne.

Au même moment, ils sont des centaines à flâner sur les rues des capitales occidentales et ils se revendiquent en milliers.
Cependant une grâce les accompagne il faut l'avouer: le ridicule ne tue pas.

Le professeur Maurice KAMTO aurait largement dû capitaliser sur cette élection, en se présentant comme une alternative crédible susceptible de succéder à Paul Biya.

Mais sa stratégie est toute autre, il produit des chiffres en aval alors qu'ils lui étaient demandés en amont, démonstration de PVs qui a laissé plus d'un camerounais sur sa faim.

Le "PINGUISME" cette mauvaise doctrine héritée de Jean Ping est néfaste pour l'Afrique elle offre un spectacle dont on se serait volontiers passé.

Il s'est déclaré vainqueur au lendemain de l'élection présidentielle, son directeur de campagne a déclaré qu'il avait été élu avec 52% de suffrages environ 10 jours après, lui même 39% et le conseil constitutionnel lors de la proclamation des résultats lui reconnaît 14% de suffrages exprimés en sa faveur.

Dans cette posture jusqu'au-boutiste du Prof Maurice KAMTO, les conséquences sont irrémédiables politiquement: il suscite des peurs, amène des inquiétudes, fait naître des interrogations sur ses réelles intentions.

Le Cameroun n'est pas le Gabon, le Cameroun n'est pas le Kenya, le Cameroun n'est pas la Côte d'Ivoire, le Cameroun n'est pas le Zimbabwe.

Le Cameroun c'est le Cameroun.

Ces pays ont en partage certainement une même identité, mais chacun a sa particularité.
Le Cameroun n'a pas besoin d'un tel spectacle.
Que la paix y soit et demeure.

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