Le candidat du parti Univers à l’élection présidentielle décrie des tentatives d’intimidation et l’exclusion de ses scrutateurs dans la diaspora.

Je viens d’accomplir mon devoir ici à Efoulan. Je le fais un peu tôt vous savez moi je suis rentré du terrain pratiquement à 6h du matin. Je le fais un peu tôt pour interpeller tous les autres compatriotes à faire leur devoir, celui de voter. La victoire que nous recherchons se situe au travers du vote. Maintenant, mon représentant m’a dit que dans ce bureau de vote où j’ai voté il n’y a pas de souci. Mais dans beaucoup d’autres régions il y a déjà des soucis. C’est le lieu de le dire ici parce que nous comptons sur la presse également pour le dénoncer.

A Buea ce matin (hier, ndlr), dans un bureau de vote, notre représentant a été refoulé par le maire juste parce qu’il refusait que des gens n’ayant pas cartes votent. D’après les informations que nous avons reçues, des gens se baladent tranquillement avec des centaines de cartes. C’est quand même inadmissible après tout le travail qui a été fait. D’autres bureaux de vote même à Buea ne sont pas toujours ouverts à l’heure où je vous parle. Hier, déjà à Yagoua, deux de nos représentants ont été enlevés par des gens; on ne sait pas où ils sont. Ils ont reçu des menaces d’arrêter de travailler pour nous.

Je regrette parce que nous électeurs et scrutateurs n’ont pas eu accès au vote en Belgique, Algérie, Sénégal, etc. M. Essomba d’Elecam n’a pas faxé la liste de nos scrutateurs. Nous avons fait ce qu’Elecam a demandé ; les nouvelles venant de la diaspora sont mauvaises. Il y a beaucoup d’anomalies car nos représentants de la diaspora n’entre pas dans les bureaux de vote. Sur le plan national, je regrette également car il fallait se mettre ensemble pour surveiller le vote.

Je ne suis dans aucun ralliement, je n’entre pas dans les ralliements de photos. Cela fait un an que j’ai demandé les primaires de l’opposition. Lorsque les listes sont sorties, j’ai écrit aux autres candidats mais certains ont trouvé que je suis jeune. C’est un signe de mépris. Nous pouvons encore nous mettre ensemble pour que l’opposition gagne.