Des Congolais tués en Angola en marge de l'expulsion de clandestins
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Des Congolais Tués En Angola En Marge De L'expulsion De Clandestins

Plusieurs Congolais ont été tués en Angola en marge d'une opération lancée par Luanda pour expulser les étrangers en situation irrégulière qui vise des milliers de Congolais, ont rapporté lundi des sources des deux pays.

Plusieurs Congolais ont été tués en Angola en marge d'une opération lancée par Luanda pour expulser les étrangers en situation irrégulière qui a visé notamment des milliers de Congolais, ont rapporté lundi des sources des deux pays.

Des médias angolais ont rapporté lundi que des violences dans la ville de Lucapa (nord), dans la province angolaise du Lunda Norte voisine de la frontière avec la République démocratique du Congo (RDC), avaient fait 11 morts, dix Congolais et un policier angolais, depuis mercredi.

Ce bilan a été confirmé à l'AFP par José Zeca Mutchimapar, président du protectorat Lunda Tchokwés qui milite pour l'autonomie de la région.

Des policiers angolais lors d'une cérémonie de remise des diplômes du troisième cycle en sciences de la police à l'Académie de police de Benguela le 19 avril 2017.

En RDC, un "comité des Congolais vivant en Angola" a avancé le chiffre de 14 Congolais tués samedi dans des affrontements avec la police angolaise à Lucapa.

Interrogé par l'AFP, un porte-parole de la police locale angolaise, Rodrigues Zeca, a catégoriquement démenti.

"C'est un mensonge. Il n'y a pas eu quatorze morts et pas de policier tué ici (...) tout ça n'est que de la spéculation", a déclaré M. Zeca, "les Congolais illégaux veulent créer une tempête dans un verre d'eau pour profiter de la situation".

Les autorités angolaises ont lancé la semaine dernière dans la région une opération visant, selon le porte-parole du gouvernement provincial Armando Cipema, "les étrangers en situation irrégulière dans le pays et notamment dans les maisons d'achat de diamants".

Les forces de l'ordre ont procédé à l'arrestation de 800 personnes, dont des Congolais, des Libanais, des Maliens et des Nigérians, a annoncé le porte-parole de l'opération, Antonio Bernardo.

Des anciens combattants sud-soudanais fidèles à l'ancien vice-président et chef de l'opposition, Riek Machar, sous une tente dans le camp de Munigi, près de Goma, dans l'est de la République démocratique du Congo, le 19 octobre 2017.

Elles ont aussi saisi quelque 3.000 diamants, 150 véhicules et plus de 80.000 dollars.

Selon des médias angolais, cette opération a provoqué de violents affrontements entre population locale et étrangers et l'intervention de la police.

Au moins 6.000 Congolais ont passé la frontière pour rentrer dans leur pays, selon leurs autorités.

Le poste-frontière congolais de "Kamako est submergé. Il n'y a aucune assistance", a déclaré à l'AFP Jean Kambamba, chef d'antenne du programme de l'hygiène aux frontières en poste à Kamako (Kasaï).

"Il y a des refoulés et des retours volontaires. Les refoulés sortent totalement démunis. Ils racontent qu'ils ont été pris dans les puits de diamants et les autres dans les rues par la police angolaise qui les a embarqués dans des camions pour être reconduits à la frontière", déclarait cette même source vendredi.

Selon M. Bernardo, l'Angola, qui compte quelque 28 millions d'habitants, abrite 3 millions de citoyens étrangers, dont environ la moitié vit illégalement, essentiellement dans les zones d'exploitation du diamant, une des principales ressources du pays.

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