Incident de l’hôtel Sawa : Franck Biya impliqué ?
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[Illustration: photo d'archives de Ivaha Diboua, Gouverneur] L’hôtel Sawa de Douala, a été le théâtre d’une série de tirs nourris ce lundi 24 septembre dans l’après-midi. Le gratin de l’armée camerounaise s’est mobilisé. Le général de division Saly Mohamadou, commandant la 2e Région militaire interarmées et le général de brigade Toungue Elias, commandant la 2e région de gendarmerie se sont rendus dans les locaux de l'hôtel. Deux personnes soupçonnées d'être à l'origine des tirs ont été interpellées.

Communication officielle non coordonnée

La direction de l'hôtel a indiqué dans un communiqué officiel qu'il s'agissait d'une intervention des militaires: "La direction générale de l'hôtel Sawa informe l'opin ion publique que ce lundi 24 septembre à 15 heures, des personnes suspectes se trouvant dans la rue et qui tentaient d'échapper à une interpellation d'agents de forces de sécurité, ont pénétré dans l'enceinte de l'hôtel" écrit Pierre Molo le DG de l'hôtel.

Le Gouverneur de la région du Littoral, Ivaha Diboua a pour sa part indiqué que: « Suite à une alerte qui s'est avérée fausse au niveau de l'hôtel Swawale Gouverneur de la région du Littoral tient-il à rassurer les occupant dudit hôtel en particulier et les populations de la région en général que le dispositif de sécurité demeure réactif ainsi que le prouve la promptitude avec laquelle cet incident a été géré et circonscrit. »

L’ambassade de France annonce pour sa part dans un premier temps qu’il s’agissait d’une traque aux  bandits, version rapidement contredit par les plusieurs sources.

Versions contradictoires dans les médias

Plusieurs médias privés locaux révèlent qu'il s'agissait d’un incident entre la garde rapprochée de Patrick Ekema, maire de Buea et des individus armés non identifiés qui ont voulu attenter à la vie du Maire de Buea. Le Maire de Buea bénéficie en effet d'une protection spéciale des forces de l'ordre depuis que sa ville est au cœur de la crise socio-politique qui secoue les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun.

" Fausse alerte à l'hôtel Sawa. Il n’y avait rien du tout, on a reçu les précisions du gouverneur de la Région du Littoral" alerte de son côté le présentateur du journal de 20 heures sur la chaîne publique Crtv-Radio.

Les médias sociaux en rajoutent une couche

Les lanceurs d’alertes prennent le relai sur la toile. Un internaute annonce l’arrestation du maire de Buéa qui, subitement alors qu'on lui reconnait la proximité avec le pouvoir en place, « fomentait une action terroriste » à Douala. Un autre indique plutôt que l’intéressé était la cible d’un groupe terroriste non identifié. La toile s’enflamme.

L’armée ramène le calme

En fin de compte, la rédaction de Camer.be apprendra de sources généralement bien informées que des faits abaondamment commentés et diversement interpretés, il s’agissait en réalité d’un incident de minime ampleur. Un incident entre les gardes du corps de Patrick Ekema, maire de Buea et les gardes du corps de Franck Biya, fils de Paul Biya. Rien que ça !

Les deux personnalités séjournaient au même moment au SAWA hôtel depuis le début du week-end du 22 au 23 septembre. Ils ne se côtoyaient pas malgré leur proximité. Lundi autour de 15 heures, l’un des gardes du maire aperçoit l’arme d’un des gardes du corps de Franck Biya.

Pris de panique, il tire en l’air et crie Ambazonia. L’hôtel prend le relai et appelle le BIR et l’armée en renfort.  Les hommes en armes débarquent et mettent fin à la crise sécuritaire qui n’en était véritablement une au sein de cet établissement hôtelier.

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