Nord-ouest : Rentrée morte
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La plupart des enseignants et élèves de cette région ont préféré se terrer chez eux, pour fuir les enlèvements ici et là.

Chaude journée de rentrée que celle du 3 septembre 2018. Pour s’assurer de l’effectivité de la rentrée, la Ministre des enseignements secondaires, Nalova Lyonga Egbe, a dépêché dans le Nord Ouest le Secrétaire général du Ministère des Enseignements secondaires. En compagnie des autorités régionales, M. Bisse Béa a fait le tour du propriétaire.

Dans une ville de Bamenda hyper sécurisé, ils se sont rendus entre autres au lycée bilingue de Down Town, où tous les enseignants étaient présents, avec 121 élèves arrivés à l’école avec des tenues de ville. 300 autres ont pris le chemin du lycée bilingue de Bamendakwe, une poignée à Bayelle-Bamenda 3 et aucun au lycée bilingue de Bamenda. Ici, l’on a signalé que 12 élèves étaient présents le matin et ont rebroussé chemin, pour se mettre en sécurité. La situation a semblé normale dans une ville néanmoins en proie à la journée ville morte.

Par contre, les temps ont été chauds hors de Bamenda. Dans la petite ville de Ndop, à 40km de là, pas un chat sur la route de l’école. Elèves, enseignants et parents ont pris au sérieux les menaces proférées à l’endroit des récalcitrants la veille, dans un contexte où le bâtiment administratif du lycée bilingue a été passé au feu à la veille de la rentrée. A Kumbo où un policier du commissariat spécial a été enlevé le dimanche 2 septembre par les rebelles, la situation a été tendue. Le proviseur du lycée technique, situé à Kikaïkom, a été enlevé et conduit vers une direction inconnue.

Seuls les établissements scolaires situés dans le périmètre administratif ont pu fonctionner, au ralenti. Toujours dans le Bui, à Oku où le chef traditionnel est porté disparu depuis une semaine, pas un seul établissement n’a ouvert ses portes. « C’est de l’intérieur de ma maison que je vous parle. Il ne nous a pas été possible de sortir aujourd’hui », a confié au téléphone un proviseur, rongé par la peur.

A Bafut, dans la périphérie de Bamenda, le Jour a appris hier en fin de journée que le Pr Ndongmanji a été arrêté, ainsi que le principal et des élèves du Pgsst d’Agyali-Bafut. Les rebelles ambazoniens auraient attaqué la brigade de gendarmerie, tué des hommes avant de partir avec d’autres. Des arbres ont été balancés sur la route qui relie Wum. D’autres informations font état de l’exil sécuritaire de puissants chefs traditionnels de la région.

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