Concours d’entrée à la police : Un processus transparent, fiable et rigoureux
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Dans le but d’accroitre son efficacité sur le terrain, le Président de la République a instruit un recrutement massif à la Police en 2017. Divers concours ont alors été lancés. Les candidats ayant réussi les admissibilités ont passé, en juin 2018, les dernières épreuves. Entre autres : les visites médicales, l’enquête de moralité et les tests pratiques.

Le chef de l’Etat, chef suprême des Forces de Police, dans le souci de renforcer les effectifs de la Police camerounaise d’une part, et de donner une possibilité d’emploi à la fonction publique, aux jeunes Camerounais au chômage d’autre part, a en effet décidé en 2017, d’augmenter les effectifs à recruter au sein de la Sûreté Nationale de 1 050 places supplémentaires. Ces effectifs sont donc passés pour ces concours, de 4 700 initialement, à 5 750. Le cadre des gardiens de la paix a été le grand bénéficiaire de cette augmentation des effectifs. La Délégation Générale à la Sûreté Nationale a été autorisée à recruter 5 020 élèves gardiens de la paix au lieu de 3 000, comme lors des précédents concours. Dans le détail, il faut par ailleurs 415 élèves-inspecteurs de police, 110 élèves-officiers de police et 80 élèves-commissaires de police.

A l’observation, les résultats définitifs se font toujours attendre. Une attente qui pourrait susciter quelques interprétations tendancieuses. Et pourtant, la réalité est tout autre. A la Délégation Générale à la Sûreté Nationale, il s’imposait tout simplement de réajuster les prévisions en ce qui concerne les effets d’habillement, les outils didactiques et la remise à niveau des infrastructures d’accueil dans les centres de formation de la Sûreté Nationale. L'information claire et nette. Par ailleurs, il était nécessaire d’éviter que les candidats définitivement admis traînent encore dans les quartiers avant de rejoindre les centres de formation. C’est ce qui explique principalement la publication relativement tardive des résultats d’admissibilités à ce concours, qui étaient disponibles, il convient de le préciser, deux semaines après les épreuves écrites.

OBJECTIVITE

En conséquence, toute suspicion est donc à balayer au plus vite car les concours d’entrée à la Police font l’objet d’un processus transparent, fiable, rigoureux, et soutenu par un système informatisé de l’enregistrement des candidatures jusqu’à l’admission définitive. De manière concrète, une batterie de mesures a été prise en vue de garantir l’objectivité du processus de sélection des candidats. Il s’agit entre autres de : l’informatisation totale du processus de recrutement ; l’anonymisation des cahiers de composition des candidats par l’apposition des étiquettes de codes à barres, aussi bien lors des épreuves écrites de tous les concours, qu’au cours des épreuves orales des élèves-commissaires et officiers de police ; la correction, par deux examinateurs différents, des cahiers de composition des candidats lors des épreuves écrites pour le concours des élèves-commissaires de police ; l’orientation, séance tenante et de façon aléatoire, des candidats dans les sous-jurys mis en place pour les épreuves orales.

MOYENS SUBSTANTIELS

Bien plus, les délibérations sont faites par un Comité restreint de trois (03) hauts responsables à l’intégrité avérée. On peut également relever que le taux appréciable de candidats admissibles à au moins deux concours, est un indicateur non négligeable de la fiabilité et de l’objectivité du processus moderne de recrutement mis en place à la Sûreté nationale. Concernant certaines interrogations sur la capacité du Centre d’Instruction et d’Application de la Police de Mutengene à accueillir près de 6000 jeunes, il convient de relever sans doute qu’en décidant d’augmenter les effectifs à recruter à la Police pour la période 2017-2018, le chef de l’Etat a autorisé le déblocage des moyens substantiels pour renforcer les capacités d’accueil des Centres de formation de la Police.

A cet effet, le Centre d’instruction et d’application de la Police de Mutengene a bénéficié de la construction de nouvelles infrastructures (salles de classe, dortoirs, réfectoires) de la dotation des effets d’habillement, du matériel didactique, et d’autres commodités. Grâce à cet appui spécial, ce Centre peut aujourd’hui accueillir 7 000 recrues. Il est par conséquent prêt à héberger, dans des conditions convenables et modernes, tous les candidats qui seront appelés en formation dans les prochaines semaines.

EQUILIBRE REGIONAL

Les concours d’entrée à la Police ne font pas exception à la règle de la prise en compte de l’équilibre régional. La Police camerounaise est républicaine et représentative des grandes composantes sociologiques du pays, à l’instar des autres forces de défense et de sécurité. Les candidats sont déclarés définitivement admis sur la base du mérite, de l’équilibre régional et du poids démographique des différentes circonscriptions administratives. Ils sont classés par ordre de mérite au niveau national, régional, départemental et de l’arrondissement. S’agissant du processus de recrutement en cours, l’équilibre régional sera appliqué au niveau de la région pour les élèves-commissaires et officiers de police, du département pour les élèves-inspecteurs de police, et de l’arrondissement pour les élèves-gardiens de la paix. Ces critères s’appliquent uniquement pour les concours directs.

Quant aux concours spéciaux, les résultats définitifs pour cette catégorie seront arrêtés strictement par ordre de mérite, à l’échelle nationale. En clair, on prendra les meilleurs à l’échelon national et par unité administrative, selon la nature du concours.

PAS DE MONNAYAGE

Lorsque l’on parle de concours au Cameroun, l’opinion pense tout de suite, chose malheureuse, au monnayage des places et à toutes sortes de passe-droits. Chaque fois que les concours sont organisés par la Délégation Générale à la Sûreté Nationale, les dirigeants prennent pourtant la peine de sensibiliser l’opinion publique par rapport à la corruption et autres passe-droits. Aussi, a-t-on observé que lors des derniers concours organisés par la Police, il a été mentionné sur les fiches d’inscription, les récépissés, ainsi que sur les cahiers de composition, que « Le concours à la police ne se monnaie pas. Le corrupteur et le corrompu seront poursuivis par la Justice ».

En dépit de cela, certains parents et candidats se livrent à ces jeux d’arnaque et de corruption. Chaque fois que la Délégation Générale à la Sûreté Nationale reçoit des plaintes ou des dénonciations portant sur des faits de cette nature, des enquêtes pénales sont menées et les procédures y relatives transmises aux instances compétentes. Prenant toujours une longueur d’avance, le Délégué Général à la Sureté Nationale a toujours exhorté les candidats à compter sur leurs propres potentiels pour les différents concours de la Police et à ne pas se laisser arnaquer par les vendeurs d’illusions qui n’ont pour seul objectif que de leur soutirer des espèces sonnantes et trébuchantes.

De même, dans le collège des examinateurs et des correcteurs, tout un système de sécurisation des épreuves et une véritable nomenclature de la chaine des corrections donnent à comprendre la sérénité qui encadre cet espace. L’intégrité des examinateurs, la fermeté de ceux qui anonymement les copies et la quiétude des correcteurs aux concours d’entrée à la Police ne peuvent que conforter la fiabilité et la crédibilité des résultats en fin de parcours. C’est dans cette option que les arnaqueurs, qui se retrouvent même parfois à occuper des postes de responsabilités dans le landerneau politico-administratif, sont tournés en bourrique puisque ne pouvant intégrer aucun maillon de la chaine de ces concours.

De manière générale, le mécanisme de recrutement mis en place vise à faire échec aux multiples réseaux de corruption et d’arnaque construits par des individus de tous bords. Il est donc évident qu’aucun candidat ne pourra être admis parce qu’il aura payé. Dont acte !

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