Cameroun,Scandale de la vidéo d'exécution: Le Mrc demande l'ouverture d'une enquête
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Dans le cas contraire, son président, Maurice Kamto, promet la mise en place d’une commission d’enquête indépendante dans cette affaire.

Depuis sa diffusion sur les réseaux sociaux au mois de juillet dernier, la vidéo qui montre des images de l’exécution sommaire deux femmes et leurs enfants - dont un nourrisson - par des militaires de l’armée camerounaise, continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Hier 13 août au siège du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) à Yaoundé, le président national de ce parti s’est prononcé sur le sujet. C’était dans le cadre d’un point de presse relatif à la gestion gouvernementale des dérives de certains éléments des forces de défense.

« Le Mrc demande au gouvernement (outre ce scandale, Ndlr) […] d’ouvrir rapidement une enquête sur d’autres cas avérés d’exactions des forces de défense et de sécurité, dont celles qui se trouvent actuellement sur les réseaux sociaux, montrant des soldats qui exécutent des civils non armés dans un village, probablement d’Achigachia dans l’Extrême-Nord », a martelé Maurice Kamto.

Cette réaction fait suite à la volte-face du ministre de la Communication (Mincom), Issa Tchiroma Bakary, dans un communiqué qu’il a signé du 10 août dernier et qui a été relayé sur les antennes radio et télé de la Cameroon Radio Television (CRTV). La gestion dudit cas par le gouvernement n’a pas échappé au président national du Mrc. Qui estime que Issa Tchiroma Bakary « a mis en cause l’armée d’un pays ami », que les Camerounais veulent des explications et des clarifications sur le commandement de l’armée camerounaise, et que « le temps des contre-vérités est passé ». 

Pour l’avocat, les responsabilités doivent être établies aux niveaux politique et militaire. « Le chef des armées, c’est-à-dire, le chef de l’Etat, le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, le chef d’état-major des armées, les conseillers du président de la République impliqués dans ce dossier, les responsables du Bir (Bataillon d’intervention rapide, Ndlr), doivent répondre aux questions que se posent les populations camerounaises […] sur l’éthique et le respect de la vie humaine dans l’armée », souhaite Maurice Kamto.

Les réponses qui en découleraient viendraient contribuer à « laver l’honneur de [notre] armée face à ces actes inqualifiables […] par l’établissement des responsabilités politiques, militaires et technico-diplomatiques ». Dans le cas où l’enquête demandée au gouvernement par le leader du Mrc n’est pas ouverte, ce dernier se réserve le droit d’agir autrement. « Faute d’explication […], le Mrc en appellera à la mise sur pied d’une commission d’enquête indépendante pour faire toute la lumière sur cette barbarie qui entache l’image de [notre] pays », a-t-il promis.

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