Seedorf et Kluivert «perdus» à  Yaoundé
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Les deux Néerlandais, récemment promus à la tête des Lions indomptables, ont eu du mal à identifier clairement leur patron.

A peine arrivés à Yaoundé, Clarence Seedorf et Patrick Kluivert, les nouveaux patrons des Lions indomptables seniors, ont flirté avec la réalité camerounaise. «Ils n’ont pas pu identifier leur interlocuteur», confie un cadre du ministère des Sports et de l’Education physique (Minsep). Il poursuit en évoquant le sentiment d’égarement qui s’est emparé des deux légendes. «On l’a constaté dès l’aéroport où Me Happi (président du Comité de normalisation de la Fécafoot) a clairement signifié au duo que leur interlocuteur attitré reste la Fédé», relève Antoine Zanga, journaliste au groupe de presse l’Anecdote présent à l’aéroport. La confusion est au maximum lorsque le ministre des sports, Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt, officiant dans son cabinet en posture de «patron de l’équipe nationale », suggère aux nouveaux venus de ne considérer que sa parole.

Pour masquer le revers, la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) a vite fait de publier, dans la matinée du 10 août un communiqué officiel. Le document précise juste que «les deux techniciens néerlandais, arrivés au Cameroun jeudi 9 août 2018, se sont engagés pour un contrat de 04 ans. L’objectif assigné à l’encadrement technique est d’assurer le succès du Cameroun à toutes les échéances sportives majeures, notamment et prioritairement la victoire à la Can 2019, avec une vue sur la qualification à la Can 2021 et à la Coupe du monde 2022. Leur contrat est assorti de l’obligation de résidence au Cameroun et d’assistance éventuelle à l’encadrement des autres équipes nationales».

Vieille pratique

Seulement, fidèle à ses habitudes, le pays de Roger Milla est resté accroché à l’image qu’il a inventée de lui-même, celle d’une arène de l’improvisation, des fausses réformes, les plus tapageuses et les moins utiles que possibles et des querelles des égos. L’heure à laquelle les contrats des Néerlandais ont été paraphés en dit long sur les tractations en coulisses. Selon une source au Minsep, il était plus de 02 heures du matin. La même source renseigne que, trop heureux de se glisser dans la peau de magistrats, les cadres venus de la présidence de la République ont testé leurs techniques d'interrogatoires, guetté les contradictions et  soupçonné chaque imprécision.

Dans ce gazouillis feutré, les officiels du Minsep et ceux de la Fédé ont lâché leurs coups, réclamant la mise à l’écart de recruteurs parallèles aux ordres du palais présidentiel. «Avec ce qui s’est passé, on comprend que la question de la tutelle réelle des équipes nationales de football, toutes catégories confondues, se pose continuellement et les accusations sont légion», pense Jean Paul Akono, ex-sélectionneur des Lions indomptables.

De ce point de vue, le technicien camerounais déduit qu’à la veille des grandes compétitions c’est devenu pathologique. «C’est une méthode bien commode, à absoudre certains de leurs torts et à éviter que l'on s'interroge sur les conséquences des choix politiques faits par ceux-ci au sein de l’équipe nationale», décrie-il. D’où le crédit que l’on peut accorder à la source citée par Jeune Afrique sur le sujet. L'information claire et nette. Selon celle-ci, le choix d’un tamdem néerlandais «a bien été avalisé par Paul Biya et ses conseillers. Le fait que ce soit le ministre en personne qui fasse l’annonce prouve bien que les relations entre celui-ci et Happi restent tendues», lit-on sur le site internet.

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