La taxe d'aéroport pour les vols internationaux gonfle de 150%
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En guise de «compensation » pour les dispositions fiscales à supprimer dans le projet de loi de Finances 2018, la présidence de la République prescrit plutôt le relèvement de certaines taxes existantes. Il s’agit, découvre-t-on dans la correspondance du SG/PR, du droit de timbre d’aéroport (pour vols internationaux), communément appelée taxe d’aéroport.

Selon les prescriptions de la présidence, elle passera à 25 000 FCfa dès 2018, contre 10 000 FCfa en 2017 ; ce qui correspond à une augmentation de 150%. Dans le projet de loi initial, le gouvernement proposait de fixer cette taxe désormais collectée par les compagnies aériennes à 20 000 FCfa ; de manière à pouvoir générer, apprend-on de bonnes sources, une enveloppe de 5 milliards de FCfa supplémentaires pour les caisses de l’Etat en 2018.

A travers cette mesure, le gouvernement compte capitaliser non seulement sur la progression du trafic aérien dans le pays, qui a augmenté de 26% en 2016, selon l’Autorité aéronautique ; mais aussi sur l’organisation au Cameroun de la CAN 2019, qui devrait drainer beaucoup de touristes. Au même titre que le droit de timbre d’aéroport, la taxe pour l’exportation du bois en grumes va augmenter en 2018. Selon la prescription présidentielle, elle devrait être portée à 30% de la valeur imposable dès janvier prochain, contre 20% en 2017, suite à une première révision à la hausse de 2,5% décidée dans le cadre de la loi de Finances de cette année-là.

Cette mesure, selon les analystes, vise à encourager la transformation locale du bois, qui est également grande pourvoyeuse d’emplois. Les revenus engrangés grâce au relèvement de ces taxes permettront, en partie, de compléter l’enveloppe de 35 milliards de FCfa initialement réservée à l’organisation des élections prévues au cours de l’année 2018. «Vous voudrez bien porter de 35 milliards de francs Cfa à 50 milliards de francs Cfa l’enveloppe prévue pour le budget des élections», souligne le SG/PR, qui révèle ainsi l’intention du gouvernement d’organiser toutes les quatre élections prévues en 2018 par les textes règlementaires en vigueur dans le pays.

Puisqu’en 2011, la Présidentielle avait engloutie environ 21 milliards de FCfa, contre 12 milliards de FCfa pour les Municipales et les Législatives organisées en septembre 2013. Avec l’enveloppe budgétaire de 50 milliards de FCfa prescrite par la présidence, il reste donc une marge de manoeuvre de 17 milliards de FCfa pour les Sénatoriales.

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