Port autonome de Douala : Les administrations publique, principales cause d’encombrement
CAMEROUN :: ECONOMIE

CAMEROUN :: Port autonome de Douala : Les administrations publique, principales cause d’encombrement :: CAMEROON

Ce sont les révélations faites en marge du séminaire organisé par le Conseil national des Chargeurs du Cameroun sur les méfaits du stationnement prolongé, qui cause également un préjudice de compétitivité au port.

Le Conseil national des Chargeurs du Cameroun (CNCC) a organisé la semaine dernière à Yaoundé un séminaire de formation sur le renforcement de capacités des responsables des administrations et organismes publics. Déroulée sur deux jours, il s’agissait par cette rencontre d’éclairer les pouvoirs publics sur « les procédures et les formalités de dédouanement des marchandises à l’import et à l’export dans les ports du Cameroun.

Loin d’être anodin, ce séminaire tente de résoudre le problème des stationnements prolongés au Port autonome de Douala (PAD). Le directeur du CNCC, Auguste Mbappe Penda, a qualifié cette rencontre d’« action d’urgence de sortir de crise ». Selon cet organisme, les désengorgements enregistrés au PAD est dû en partie aux administrations et organismes publiques. Au premier rang desquels les ministères.

Plusieurs conteneurs en détresse stationnés dans le parc à conteneurs appartiennent aux ministères. Et même que certains de ces conteneurs y passent jusqu’à 154 jours, soit 4 ans. Une durée assez longue qui ne serait pas sans conséquence aussi bien pour le PAD que pour ces institutions. Les stationnements prolongés causent des incidences financières. Même si les pertes sont difficiles à évaluer avec exactitude certaines administrations en cause perdent jusqu’à 50 millions de FCFA par an. Celles-ci étant contraintes de payer des pénalités diverses liées à l’enlèvement tardif de leurs conteneurs.

Si les ministères concernés n’ont pas été ouvertement dévoilé, l’on a appris que l’intervention du CNCC auprès des autorités portuaire compétentes a permis de faire annuler la dette de pénalités de stationnement et de surestaries de certaines administrations. Ainsi, l’ardoise d’un montant de 25 millions de FCFA du ministère des Arts et de la Culture a été effacée. Aussi, les ministères de l’Agriculture et du Développement rural et celui de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales ont bénéficié de la même exonération pour des montants respectifs de sept et un millions de nos francs.

En réalité, la mise en oeuvre de réduction du temps de stationnement va être une occasion de plus pour administrations d’être plus perspicace dans une logique de réduction du train de vie de l’Etat. De plus, cette procédure permettrait de rendre le port plus compétitif. Un défi supplémentaire pour la plateforme qui accueille plus de 90% des exportations du pays.

Sachant que le Cameroun est engagé dans les Accords de partenariat économique (APE) avec l’Union européenne. Desquels Accords qui vont de plus en plus solliciter ce port. De manière générale, le délai de passage des conteneurs reste un véritablement problème pour la PAD. Ils causent un énorme préjudice à la compétitivité.

Un  rapport de la Banque mondiale avait préconisé une réduction du temps de séjour des marchandises qui se situe autour de 16 jours. « Une éternité » par rapport par exemple au port de Lomé au Togo, qui est à deux jours.

Lire aussi dans la rubrique ECONOMIE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo