Les journaux télévisés de la CRTV ont un nouveau visage depuis lundi dernier… Pourquoi ce relooking en ce moment précis ?
Ce relooking vient après une évaluation que nous avons faite de la formule de présentation qui était la nôtre, une formule qui a dix ans à peu près. Il était temps de l’évaluer. Et après avoir intégré les observations qui nous sont faites depuis un certain temps par les téléspectateurs et des observateurs, nous avons pensé qu’il était temps de changer.

Le directeur général (Charles Ndongo, Ndlr) a donné cette impulsion et en matière de présentation de journaux, on n’a pas beaucoup de formules. Il y a cette formule en duo que nous avons expérimentée, il y a la formule de présentation unipersonnelle et il y a le tout en images. Nous avons choisi la formule de présentation unipersonnelle et c’est elle que nous appliquons depuis une semaine.

Quels sont les retours que vous avez depuis que vous avez adopté cette nouvelle formule ?
Les retours sont bons, les appréciations sont nombreuses, aussi bien de la part des téléspectateurs que de la part des observateurs avertis. Nous avons ressenti un regain de dynamisme au niveau de la présentation du journal. Tout compte fait, nous pensons que ça été une bonne décision prise par la direction générale de la CRTV.

On parle de relooking, mais pourquoi n’avoir pas mis les jeunes à la place en guise de cure de jouvence ?
Le 19h30 et le 20h30 sont les grandes éditions d’informations à la CRTV, elles ne peuvent donc pas être des bancs d’essai pour jeunes. Non pour dire qu’ils manquent de compétence. L’antenne CRTV, tout au moins pour ce qui concerne l’information, est vaste. On a d’autres éditions d’informations et elles sont présentées par des jeunes qui le font avec beaucoup de compétences.

Pour les grandes éditions de la soirée, il faut mettre à la présentation le meilleur que nous avons et le meilleur que nous avons en ce moment, c’est ceux que nous avons mis à l’antenne. Il n’est nullement question de conflit de génération, il s’agit juste de trouver celui ou celle qui peut vendre le mieux le produit que nous préparons tout au long de la journée. La porte n’est pas fermée aux jeunes.

Le retour des sujets de proximité est aussi annoncé, peut-on dire que la concurrence vous a secoué un peu…
Ces sujets n’étaient pas partis, on va juste les consolider. Nous sommes une chaine de service public, nous rendons compte de l’action gouvernementale, de l’action des pouvoirs publics, nous l’expliquons… mais en même temps, nous parlons du quotidien des Camerounais. Nous l’avons toujours fait, on nous fait toujours un mauvais procès comme quoi on ne parle que de l’action du gouvernement, ce qui n’est pas vrai. Nous parlons de tout, de l’action du gouvernement en même temps que nous parlons de ce que font les Camerounais, de ce qu’ils vivent. Il est juste question, avec cette rentrée, de consolider cet aspect-là.

Ce n’est pas de la nouveauté pour nous. Les enquêtes et reportages, nous les avons toujours faits. Vous avez également les principaux sujets des journaux qui sont disponibles sur le site web de la CRTV, cela fait partie du dynamisme que le top management veut impulser à la marche de la maison, à la marche de nos journaux télévisés. Nous nous mettons à l’air du temps.

A quoi doit-on s’attendre en termes d’informations dans les prochains jours sur la CRTV-télé ?
Nous continuons de faire notre travail. Jusque-là, nous ne pensons pas que ce travail ait été mal fait. simplement que nous allons consolider nos acquis, mieux expliquer l’action gouvernementale, mieux l’analyser et davantage aller auprès des Camerounais lambda pour nous intéresser au quotidien de nos quartiers, de nos villes, de nos villages. Il s’agit de consolider les acquis qui sont les nôtres et défricher les autres champs sur lesquels nous étions moins présents.