Mercenariat : Hessana Mahamat dans la nasse des journalistes véreux
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Le Directeur des affaires générales (Dag) de la présidence de la République se fait extorquer des millions par des colporteurs tapis dans la presse, sous le prétexte de prévenir une campagne de dénigrement en préparation contre sa personne.
 
La semaine dernière, certains journalistes à l’affût du gain facile ont monté en épingle une histoire cousue de fil blanc, selon laquelle le président du Conseil d’administration de l’Agence de régulation des télécommunications (Art) serait la cible d’un lynchage médiatique à venir, commandité par ses rivaux politiques, du Logone et Chari.

Prétextant des batailles d’égo, de positionnements, de leadership ou de pachydermes politiques dans le septentrion, ils vont réussir à faire croire au Dag qu’un collectif de directeurs de publication acquis à la cause de ses contempteurs, se seraient justement réunis à l’hôtel Mansel de Yaoundé afin d’arrêter une stratégie commune pour en finir, une fois pour toute, avec lui. Et comme il faut des preuves, ces escrocs «androïdes» vont en fabriquer, question de mettre l’eau à la bouche du naïf Dag. Ainsi, donnant l'impression de détenir cette vérité des sources exclusives, ils vont balancer le «scoop» sur les réseaux sociaux.

Pingrerie.

Jusque-là indécis, Hessana Mahamat sera convaincu de l’existence de la réunion (pourtant fictive) du Mansel hôtel de Yaoundé, une fois rendu en kiosque lundi dernier. De là, en effet, il se rend à l’évidence, qu’en plus d’un journal qui l’avait égratigné en semaine, il y a également une autre publication allant dans le même sens. La réunion du Mansel hôtel  aurait donc existé, se serait peut-être dit tout bas, M. Hessana Manahat.

Toujours est-il, que l’homme finit par mordre à l’appât. Voilà comment, englué dans cette entourloupe, M. Hessana Mahamat cède au charme des maîtres-chanteurs en leur gratifiant d’une enveloppe suffisamment garnie. Si l’on se fit aux indiscrétions de ceux qui se sont partagé le butin, le président de la commission de passation des marchés de la Société nationale de raffinage du Cameroun (Sonara) aurait ainsi versé 5 millions pour remercier les uns et les autres.

Et comme si le faux scoop ne suffisait pas, certains d’entre eux, plus rusés, vont émarger pour un travail qu’ils ne vont jamais effectuer : court-circuiter les dernières moutures des journaux qui tirent contre «le pingre qui ne donne de l’argent que lorsqu’il est en difficulté». Malheureusement, le pactole n’arrivera jamais à tous les destinataires, mais quelques devins d’un autre genre se feront l’effort de sortir quelques éditions de leurs journaux.

Dans l’entourage du Dag, on pense que Hessana Mahamat n’est pas à sa première expérience. Il est plutôt spécialiste de ce type d’opérations. Un coup, il fait confiance à tel journaliste ; un coup, il fait confiance à tel autre. Cependant, plusieurs questions de fond demeurent : que craint le président du Conseil d’administration de l’Art, sinon que d’éviter la prison ? Celui qui passe de scandale à scandale à la Dag avait-il besoin de donner de l’argent pour se couvrir ? Dans tous les cas, l’affaire Hessana Mahamat n’a pas fini de cracher ses secrets. Et d’étonner. 

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