Les journalistes discutent du "gombo"
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C’était dans le cadre du Forum régional de la presse du Nord.

La station régionale de la Crtv pour le Nord a prêté ses antennes aux professionnels de la presse le 29 avril dernier. C’était pour débattre de «la question du gombo et l’épanouissement des professionnels des médias». Pendant près d’une heure et demie, Jacques Bisseck, chef de service de la communication des services du gouverneur, Eric Elouga, chef d’agence Sopecam pour le Nord, Lawrence Kihkishy, rédacteur en chef à Crtv-Nord, Seydou Mfonzie, correspondant de Ltm télévision et Innocent-Blaise Youda, coordonnateur de la rédaction de L’oeil du Sahel pour le Nord ont eu des échanges francs sur la question.

Le débat, qui se déroulait sous la conduite de Toussaint Bemb Anya, journaliste principal en service à Crtv Nord, n’aura pas mis du temps pour voir éclater les divergences sur la question entre panelistes. «Le gombo est une réalité propre à toute la presse au Cameroun. Personne ne peut le nier. De façon tacite, tout le monde a fini par l’admettre, même comme il faut reconnaitre qu’il n’existe aucune norme en la matière», a expliqué d’entrée de jeu, Innocent-Blaise Youda aux séminaristes.

Et de poursuivre : «Maintenant, le problème c’est le comportement et l’attitude des confrères sur le terrain qui gênent. Dans cette question de gombo, il y a des gens insoupçonnables dans ce pays, que ce soit les donneurs ou les récepteurs, qui livrent à cette pratique sans que cela ne se répercute sur le travail du journaliste et dans toute la discrétion possible.

Personne ne les empêchera de continuer à le faire. Le véritable problème, c’est quand vous avez des journalistes qui vous agressent sur le terrain en vous menaçant pratiquement avec des phrases du genre : si vous ne donnez pas quelque chose, on va faire un tir groupé sur vous». Au terme des échanges, les auditeurs seront pourtant restés sur leur faim. La question n’ayant pas réussi à faire l’unanimité. Le débat sur cette question n’est cependant pas un fait anodin, mais ne constitue pas le seul problème qui mine la presse dans le Nord.

Parmi ceux-ci, il y a la lancinante question de  la qualité de la formation des journalistes qui exercent dans la région. Même dans les médias à capitaux publics, on retrouve en nombre important, du personnel en manque de qualification. Dans le secteur privé, la question est encore plus criarde. «En dehors du journal L’oeil du Sahel, aucun autre journal n’a un personnel qualifié.

Le grand problème, c’est qu’on a l’impression que ce sont des gens qui ne veulent pas faire d’effort pour s’accommoder auc canaux du métier», regrette un cadre à la délégation régionale de la Communication pour le Nord.

Et pourtant, en termes de représentativité, la région du Nord montre un visage à priori reluisant. La grande majorité des médias qui ont pignon sur rue au Cameroun, sont représenté sdans la région. Le seul bémol, c’est que dans le fonctionnement, rien ne semble avoir été fait pour assurer le minimum.

«C’est bien de voir tous ces médias qui sont représentés dans la région, mais pour quel résultat ? Certains sortent de chez eux un matin et deviennent subitement représentant des médias, avec la complicité des promoteurs.

Même quand vous ne voulez pas payer un journaliste qui doit vous représenter à Garoua, assurez-vous au moins qu’il a le niveau pour faire ce travail. Je pense que c’est la moindre des choses», conclut notre interlocuteur à la délégation régionale.

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