L’opuscule de cette jeune camerounaise de la diaspora, remarquable par son style d’un naturel désarmant, se veut un vibrant hymne à la solidarité et l’unité nationale, au patriotisme, dans un contexte de guerre contre le terrorisme au Cameroun..

Actuellement sous les coups de boutoir meurtrier du terrorisme international, la France déboussolée se fait un moral en entonnant à la ronde « La Marseillaise ». Avec une petite longueur d’avance, Audrey Ninon Megoumdjo Koagne, soucieuse de raviver la flamme ardente du « Cameroun, Afrique en miniature » aujourd’hui sous le feu des attaques terroristes de la secte islamiste Boko Haram dans le grand Nord, et des infiltrations meurtrières des rebelles centrafricains dans la région de l’Est, est également montée au créneaux à travers la publication de « Réveille-toi Cameroun ».

Audrey Ninon Megoumdjo Koagne se dévoile afin d´entretenir un éveil citoyen et nourrir un sentiment patriotique à travers son ouvrage est visible d’emblée. L’usage des images et des symboles « sacrés » de la nation est frappant. La page de couverture affiche une photographie
d’un commando des forces de défense nationale dans une position dynamique. La préface de l’ouvrage reprend les deux versions (française et anglaise) de l’hymne national du Cameroun, sur fond d’un autre symbole fort de l’Unité nationale : le drapeau camerounais.

L’on remarque également deux photographies de manifestants porteurs de messages évocateurs de la solidarité du peuple camerounais pour les populations de l’extrême Nord et derrière les forces de défense et de sécurité dans la guerre contre Boko Haram.
« Réveille-toi Cameroun » se veut le cri de coeur d’une jeune patriote de 24 ans, descendante d’Emmanuel Koagne, le feu chef traditionnel de Banefo, dans la région de l’Ouest. Et au contact d’une expérience fort enrichissante que confère une expatriation en Occident, précisément
en Allemagne où elle poursuit son cursus académique depuis 4 ans.

« La fille de Sa Majesté T », comme elle se présente, originellement de la lignée des princesses, s’est alors certainement sentie investie d’une noble mission : l’exhortation de ses concitoyens au patriotisme face aux réalités peu reluisantes qu’imposent les mutations que subit la structure sociale, économique, politique du pays, y compris les nouveaux périls sécuritaires à l’instar du terrorisme.

« Réveille-toi Cameroun » qui, dans son développement a vu des prescriptions moralisantes se greffer aux objectifs initiaux d’exhortation au patriotisme, se présente sous la forme d’une opposition d’éléments parallèles: le passé opposé au présent avec la perspective d’un futur placé sous le signe de l’espoir: le terroir opposé à l’étranger. Même l’alimentation n’échappe pas à cette opposition: « l’Europe où l’on manque même de quoi manger » et le « Chez-nous où l’on mange bio et où les plantains murissent jusqu’à se gâter. »

Le mirage de « l’étranger » que l’auteure s’est évertuée à démonter avec méthode se double d’une autre réalité qu’elle a tout aussi bien fustigée : l’immobilisme généralisé. « Tout le monde se plaint de la situation financière et même sociale du pays. Personne ne fait des efforts pour que cela change.» Le bien-fondé de l’exhortation au patriotisme se dégage tout seul.

Le sujet est d’une importance certaine. Son rendu, empreint d’une grande émotion, requerrait certainement quelques ajustements techniques qui auraient pu lui conférer davantage d’intelligibilité. « Réveilletoi Cameroun » a été publié à compte d’auteur en octobre 2015 dans les éditions « Bookelis » basées en France. Bien qu’il ne soit pas encore physiquement disponible sur le marché national, l’ouvrage de 66 pages peut cependant être acheté sur commande dans toutes les librairies au Cameroun ou auprès de l’éditeur.

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