Le concert de soutien aux forces de défense s’est déroulé dimanche dernier à Yaoundé. Sans aucun artiste de renom. Moins de 500.000 FCFA récoltés. Un échec retentissant.

Ainsi donc, après plusieurs renvois pour faute de moyens matériels d’Ama Pierrot, après tant de gesticulations inutiles de cet infâme promoteur culturel de circonstance aux états de service confidentiels, le concert de soutien aux forces de défense camerounaises a finalement eu lieu à l’esplanade du Musée national à Yaoundé le dimanche 21 juin 2014. Le jour de la fête internationale de la musique. Aux côtés de la controversée ministre des Arts et de la culture, Ama Tutu Muna, l’on notait la présence de la ministre des Affaires sociales, Catherine Bakang Mbock, et celle du ministre du Travail et de la sécurité sociale, Grégoire Owona.

Le public était constitué essentiellement de jeunes. Aucun artiste de renom n’a assisté à ce spectacle. Et pourtant, Ama ngoa Marcel a plusieurs fois laissé entendre, ces derniers mois, qu’avec un budget de 35 millions de FCFA en sa possession et le soutien non seulement du cabinet civil de la présidence de la République mais celui exceptionnel du couple présidentiel avec qui il entretient des « relations particulières », plusieurs artistes de renommée internationale participeront au concert de soutien aux forces de défense camerounaises.

En réalité, Ama Pierrot a surtout montré, ces dernières semaines, une certaine incompétence à organiser un spectacle. Entre le culte de la personnalité, l’arnaque des autorités de la République, les mensonges éhontés sur sa pauvre personne, ses dérapages verbaux et ses déclarations à l’emporte-pièce au sujet de son soutien soudain et surprenant à la ministre des Arts et de la culture, les attentes ont été trop décevantes : moins de 500.000 FCFA récoltés. Tout ce bruit donc pour rien.

Son éternelle allure d’adolescent aura séduit un temps certains membres du gouvernement, prompts à le soutenir dans cette opération d’arnaque pompeusement appelée « concert de soutien aux forces de défense ». Foutaise. L’échec du spectacle destiné au soutien à nos forces de défense a offert à notre quidam l’occasion de donner la pleine mesure de ses « talents ». Les dérives de notre vrai faux général lui ont déjà valu un terrible sobriquet : Ambassadeur. Une référence à certains déments hommes qui vendent leurs charmes aux femmes pour se faire entretenir par ces dernières. D’où son pédantisme paradoxal de clown bouffon aujourd’hui au milieu de ceux-là qui le connaissent en réalité. Le ridicule ne tue pas sous les  tropiques.