Au cours de son Assemblée Générale Extraordinaire, le Conseil des Camerounais de la Diaspora ( CCD ) a pris acte de ce que le mouvement des Camerounais se réclamant de l’Ambazonie doit désormais être considéré comme une entité politique ayant fait le choix de la lutte armée afin de sortir les populations anglophones du joug dictatorial de M. Biya et du système qu’il incarne.

Ce qui n’aura fait qu’accroître les inquiétudes de l’ensemble des participants quant à l’enlisement croissant de la situation sécuritaire dans les régions Nord-ouest et Sud-ouest au regard des cas d’exécution et des massacres qui y sont quotidiennement perpétrés aussi bien par les forces de sécurité (BIR) que par les civils armés se réclamant de l’Ambazonie.

Il s’en dégage une impérieuse nécessité d’un Dialogue National qui se voudrait surtout INCLUSIF, c’est-à-dire impliquant l’Etat, le gouvernement et les personnalités qui les incarnent d’une part et d’autre part tous les contestataires ; soit de la mal-gouvernance actuelle au Cameroun sous-tendue par un déficit criard de la culture démocratique ; soit de la forme de l’Etat et nos institutions aujourd’hui empêtrées dans un centralisme jacobin qui a fini de dévoyer et trahir l’esprit des accords historiques qui ont permis la création de la République Unie du Cameroun.

L’initiative revenant toujours à celui qui se veut être le garant de la paix, nous, CCD, appelons instamment M. Biya à ce sursaut consistant en la prise de cette décision vitale qui est la convocation de ce très impératif Dialogue National Inclusif, avant toute échéance électorale au Cameroun, afin que les esprits puissent être apaisés sur l’ensemble du territoire.

Le CCD appelle le Mouvement politico-militaire de l’Ambazonie à être disposé à répondre positivement à un appel au dialogue afin de faciliter un retour à une paix durable.

Parallèlement le CCD demande au gouvernement camerounais de s’abstenir de toute initiative pouvant contribuer à empirer la situation sécuritaire déjà fortement compromise en se gardant d’organiser une élection présidentielle dans un pays en guerre civile où le sixième de la population nationale, répartie sur 10% du territoire et dans deux des dix régions, ne pourra pas y prendre part.

Priorité devrait désormais donc être donnée à la recherche de la paix à travers le DIALOGUE NATIONAL INCLUSIF au détriment des élections et même d’une hypothétique CAN 2019.

Vive le peuple camerounais !

Vive le Cameroun !

Pour Le CCD ( LE CONSEIL DES CAMEROUNAIS DE LA DIASPORA )

Le Président

Général Robert WAFFO WANTO

Le SG JOMBI Charles Lebelge

Le Trésorier Administrateur KINGUE KWATE