éLECTION PRéSIDENTIELLE : Pourquoi ils n'y vont pas
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Bernard Njonga, Hilaire Kamga, Anicet Ekanè, Marcel Yondo, Titus Edzoa et Kah Walla ont déclaré être non partants à ce scrutin.

La volte-face. Ils l’ont fait alors que les dossiers de douze candidats déclarés à l’élection présidentielle du 07 octobre prochain ont déjà été enregistrés à Elections Cameroon (Elecam). De fait, après minuit ce jour 19 juillet, date limite de recevabilité des dossiers, ils ne participeront donc pas à cette consultation électorale. Eux, ce sont Bernard Njonga de « Croire au Cameroun » (Crac) ; Hilaire Kamga de l’Offre Orange pour le salut du Cameroun ; Anicet Ekanè du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem) ; Marcel Yondo du Mouvement pour la libération de la démocratie camerounaise (Mldc) ; Titus Edzoa, militant du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), ancien secrétaire général de la présidence de la République (Sg/Pr) ; et Kah Walla, présidente nationale du Cameroon People’s Party (CPP). Les raisons de ce revirement sont diverses et varient d’un cas à un autre.

Hier 18 juillet à Yaoundé, lors d’un point de presse, Bernard Njonga, président national du Crac, annonce son retrait à la surprise générale. Il invoque « le contexte et l’échéance politique actuels qui ne sont pas propices à un saint développement de [notre] projet pour la société camerounaise ». L'information claire et nette. Cet environnement, d’après lui, s’explique en majeure partie, par l’instabilité du pays « dans près de 04 de ses 10 régions, soit 10.500.000 habitants affectés environ, c’est-à-dire 44,8% des populations en partie déstabilisées » entre autres. Bernard Njonga n’entend pas jeter le manche après la cognée. Il indique que le combat va davantage continuer sous la casquette de la société civile, et appelle ses militants à faire un « vote responsable » lors du scrutin du 07 octobre prochain.

Hilaire Kamga lui également s’est désisté. L’Offre Orange pour le salut du Cameroun n’osera pas « la troisième République en 2018 ». « […] en vérité en vérité, je vous le dit, l’heure est grave… très grave même. […] la révolution vient de connaître un incident majeur », va-t-il annoncer lors d’un point de presse tenu hier à Yaoundé. Et de préciser : « Jusqu’à hier (17 juillet dernier, Ndlr), j’attendais le dernier document qui me restait pour la finalisation de mon dossier de candidature. Je l’ai reçu à 15h 30. […] Mais nous avons décidé de ne pas cautionner la farce. Nous n’irons cautionner un nouveau hold-up démocratique ». Une décision prise suite aux tractations échouées avec Maurice Kamto et Akere Muna, en vue d’une coalition pour le choix du « candidat du consensus ». Le mandataire de l’Offre Orange qui n’entend pas en rester là, a dit qu’il se consacrera au « chassement total du régime de Biya ».

La veille (17 juillet dernier, Ndlr), Anicet Ekanè et Titus Edzoa avaient déjà donné le ton. Le premier, qui avait déjà été en course en 1997, 2004 et 2011, a déclaré que le Manidem ne présentera pas de candidat à la présidentielle du 07 octobre prochain. Et a toutefois annoncé que lors de ce scrutin, son parti « supportera le candidat qui milite pour l’unité nationale et le développement ». On peut subodorer qu’il s’agira de celui du Rdpc, après sa « légitimation » à la tête du Manidem hier par le ministre de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji.

Titus Edzoa, sur la chaîne Canal 2 international le 17 juillet dernier, il a indiqué trouver « choquant et égoïste » la tenue de l’élection présidentielle d’octobre prochain en pleine crise anglophone. « Une élection présidentielle est une foire républicaine. Or, aujourd’hui, le Cameroun est en deuil […] Je ne peux pas parler aux Camerounais de mon projet de société, alors qu’on est en train de s’entretuer », pense l’ancien ministre qui a passé 17 ans en prison. Sur son avenir politique, l’ancien Sg/Pr, va fulminer : « Le silence n’est pas la passivité.

Le silence prépare à l’action ». S’agissant de non-participation du Mldc à la prochaine présidentielle, Marcel Yondo se dit préoccupé par la situation sécuritaire du pays. Pour la résoudre, il a annoncé, lors d’une concertation entre les membres de ce parti politique d’opposition à Edéa le 16 juillet dernier, son soutien à Paul Biya, candidat du Rdpc à l’élection présidentielle du 07 octobre prochain. « On ne change pas un chef de guerre en pleine guerre », a notamment déclaré le candidat à l’élection présidentielle de 1997.

Pour sa part, Edith Kah Walla, qui a fait bonne impression à la présidentielle de 2011, ne sera pas de la partie cette année. D’après son entourage, elle pourrait appeler à voter Akere Muna. La décision du Minat qui l’évince de la tête du CPP, va certainement lui donner l’occasion d’être à nouveau sous les feux des projecteurs dans les prochaines heures.

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