Cameroun, Lettre de la COMICODI au PM:  Graves soupçons de corruption AFFAIRE FIPCAM (société forestière) CONTRE DELEGUES DU PERSONNEL ET RIVERAINS A MFOU
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Cameroun, Lettre De La Comicodi Au Pm: Graves Soupçons De Corruption Affaire Fipcam (Société Forestière) Contre Delegues Du Personnel Et Riverains A Mfou :: Cameroon

Monsieur le Premier Ministre, En vous transmettant joint en annexe, une copie de la correspondance reçue des ex délégués du personnel de la société FIPCAM, société forestière basée à MFOU, j’ai, tout en restant respectueux des usages protocolaires ainsi que des devoirs de déférence à l’endroit du Chef du Gouvernement de la République, le regret de vous faire connaître ma profonde déception sur la manière dont l’affaire visée en objet, a été traitée par vos collaborateurs.

Il ne peut subsister aucun doute, sur les faits de corruption, qui dépassent ici le simple stade de soupçons.

En effet, j’ai personnellement assisté à la démonstration de l’arrogance des hauts responsables de cette société, qui à plusieurs reprises, ont foulé aux pieds vos propres instructions, convocations et recommandations, et ce après avoir fait subir le même traitement au ministre du travail, de même qu’à divers autres hauts responsables du pays.

Après toutes les enquêtes, réclamations, plaintes et cris, l’affaire a été soumise à votre haute autorité. Hélas, comme toujours, et suivant la couleur de l’argent et l’odeur de la corruption, vos hauts collaborateurs ont usé de manœuvres dilatoires, pour trouver l’échappatoire impensable qui consiste à « RETOURNER LE DOSSIER AU PREFET DE MFOU ». C’est l’équivalent de renvoyer la victime à son assassin.

Je rappelle, nous rappelons, que par diverses correspondances, les pratiques de corruption de cette société dont les dirigeants se targuent ouvertement d’avoir conquis tous les responsables du pays, ont été étalées, à la DGSN, à la DGRE, au MINFI, au CONSUPE, au MINJUSTICE. Partout, la société a été en mesure de délier la bourse et de repartir libre, y compris devant les tribunaux. Voilà l’état des lieux, lequel est d’une honte insupportable, et

une source de désespoir pour ces pauvres citoyens et citoyennes qui chaque jour, assistent impuissants, à la ruine du crédit et de la réputation de leur pays. Les affaires de ce type sont légion, et l’on convient dorénavant, que n’importe quel étranger disposant d’un peu d’argent, peut s’offrir toutes les décisions, s’offrir même nos emblèmes (carte d’identité, passeport et autres documents).

Mais excellence Monsieur le Premier Ministre, je fais le serment que ce qui nous reste de compatriotes engagés et fiers, va se battre ardument et jusqu’au bout, pour préserver et conserver le drapeau, en dépit de l’affairisme et de la trahison d’une bande de hauts fonctionnaires sans foi ni loi, qui ont perdu le sens de la morale et la conscience de nos intérêts nationaux.

A Mfou, c’est un grand monsieur Blanc, de nationalité française, à la tête d’une société italienne, qui depuis plusieurs années, fait la pluie et le beau temps. C’est le proconsul, et cette unité administrative n’est plus qu’un comptoir colonial qu’il régente selon son agenda.

Toute l’affaire actuelle commence par des fraudes massives, des coupes illégales de bois et des pratiques répréhensibles que les courageux Délégués du personnel documentent, dénoncent et rendent public. Pour cela, pour cet acte patriotique, ils sont licenciés, pourchassés, certains jetés en prison prestement au moyen des gros sous, des journalistes ont également été jetés en prison pour avoir tenté de parler de l’affaire. Et personne ni aucune autorité dans la république, n’a été, n’est en mesure d’arbitrer sincèrement, honnêtement, pour ne pas dire voler au secours de ces braves citoyens.

Plusieurs équipes et missions d’enquêtes en provenant de divers démembrements du gouvernement, ont été envoyés sur le terrain, mais à chaque fois, la société a su bien parler et le tour a été joué, le dossier classé, et le grand blanc, proconsul, enchanté et renforcé dans sa stature au pays des nègres.

Monsieur le Premier Ministre,

En vous souhaitant bonne réception, j’ai à cœur, et très profondément, le sentiment d’une perte progressive de l’identité camerounaise qui se fond de plus en plus, dans un néant indescriptible. Je veux néanmoins vous redire mon profond respect et ma très haute considération, avec l’espoir des lendemains meilleurs./.

Le Médiateur Universel

SHANDA TONME

Président de la Commission

Pj : 1

Copie : SG/PR

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