Cameroun:: «Election présidentielle 2018. Les Orangistes n'apporteront par leur caution au Hold-up démocratique : Le processus révolutionnaire continue avec l'étape du Balayage ».
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Cameroun:: «Election présidentielle 2018. Les Orangistes n'apporteront par leur caution au Hold-up démocratique : Le processus révolutionnaire continue avec l'étape du Balayage ». :: CAMEROON

Propos Liminaires...Cher(e)s compatriotes, Cher(e)s citoyennes citoyens, Au nom des citoyens de la dynamique Orange, je vous remercie sincèrement d’avoir répondu présent à notre invitation et d’être présents ici ce jour, en ce moment de l’histoire de notre Nation.

Oui, en vérité en vérité, je vous le dis, l’heure est grave… très grave même. Le Cameroun traverse un moment déterminant de son histoire. Et en ce moment, malgré ma tristesse, ma détermination est encore plus grande, au regard de l’abîme dans lequel le régime de Yaoundé continue d’enfoncer le peuple.

Permettez-moi d’avoir une pensée pour toutes ces victimes qui tombent chaque jour dans le champ de bataille dans les régions du SO et NO. Permettez d’avoir une pensée pour ces deux bébés assassinés froidement par des soldats. Je joins la voix des orangistes à celles déjà exprimées pour exiger la mise en place d’une Commission d’Enquête Indépendante.

Notre Ambition de poursuivre la révolution libératrice doit se renforcer malgré cet incident qui vient prolonger le supplice du peuple.

Oui, Oui, Oui, en vérité en vérité, je vous le dis, nous sommes en mesure d’affirmer ce jour que la révolution vient de connaitre un incident Majeur: Malgré toutes nos démarches, les conditions pour la construction d’une Masse Critique Electorale Nationale (MCEN) susceptible de garantir l’effectivité de la libération du peuple en octobre 2018 ne se sont pas réunies et les perspectives de la libération du peuple à cet horizon sont irréversiblement hypothéquées.

Permettez-moi d’abord de partager avec vous les conclusions des démarches que nous avons initiées en vue d’une réelle Coalition des Forces de Changement (A). Ce qui nous permettra d’évoquer aisément la double hypothèque sur la révolution citoyenne (B) pour enfin énoncer la nouvelle posture Orangiste sur les perspectives pour libération effective du Peuple souverain (C)

A- Concernant les conclusions des démarches que nous avons initiées en vue d’une réelle Coalition des Forces de Changement

Il y a pratiquement un mois, exactement le 13 juin 2018, dans cette même salle, nous présentions les conditions nécessaires pour le balayage de ce système néocolonial qui asservit le peuple Camerounais depuis plusieurs décennies. Nous avions à cette occasion suffisamment édifié l’opinion aussi bien sur la double hypothèque sur une élection démocratique en 2018, sur les dangers des logiques messianiques, que sur l’impératif de la Masse Critique Electorale (MCE) Nationale qui seule pouvait garantir la victoire en octobre 2018. Nous avions alors expliqué que l’obtention de cette MCEN passait par la construction d’une dynamique convergente dans le cadre d’une Coalition des forces du Changement, pouvant ainsi doter le processus, d’un candidat de Consensus face au Candidat du Système dans le cadre de ce que nous avons appelé la Solution 22 (1+21).

NB : il faudrait bien remarquer que nous parlons toujours du « candidat du peuple » ou du «Candidat du Consensus », à distinguer du « Candidat unique » qui n’est pas approprié.

Pour les Orangistes, il est toujours important de rester ancrer sur les désidératas réels du peuple. Or ce peuple, qui veut la victoire et non le meilleur score d’un «Messie», est outré par la posture de certains candidats qui se sentiraient plutôt à l’aise d’être le 1er parmi les recalés, que d’être 2ème, 4ème 5ème parmi les vainqueurs. Le peuple veut une démarche victorieuse, et l’unique c’est la Coalition qui conduit à la MCEN et qui résiste à la 33ème technique de fraude électorale.

Citoyennes citoyens,

Les orangistes avaient alors pris la résolution et l’engagement populaire de proposer au professeur Maurice Kamto et à Me Akéré Muna, de se concerter en vue de convoquer des assises devant déboucher sur la Coalition et in fine le choix du Candidat du Consensus.

Sur la base de cet engagement, j’ai saisi officiellement les deux candidats les 14 et 15 juin respectivement tout en continuant la campagne de plaidoyer auprès des autres candidats sérieux. A ce jour, seul le Professeur Maurice Kamto a cru devoir nous répondre avec une promptitude que nous avons naturellement très apprécié. Le Candidat Akéré, surement très occupé par sa campagne personnelle, n’a pas trouvé du temps pour répondre à cette démarche. Nous refusons de juger les motivations et les attitudes des uns et des autres que nous respectons.

Nous constatons simplement, après la convocation du Corps électoral et le dépôt des candidatures des uns et des autres, que la perspective d’une dynamique fédératrice face à Monsieur Biya Paul est désormais quasi-nulle, mais pas nulle..

Oui, en vérité en vérité, je vous le dis, dans ces conditions, il n’y aura pas de candidat du Consensus; il n’y aura donc pas de MCEN susceptible de bloquer la 33ème technique de fraude électorale. Sans MCEN, il n’y aura donc pas de victoire actée du peuple en octobre 2018. Sans MCEN, Il n’y aura pas de libération du

peuple à l’issue de cette échéance. C’est une vérité difficile à avaler, mais hélas, notre connaissance du système électoral camerounais nous autorise cette conclusion. La MCEN est la clé de la réussite de la révolution par les élections.

Certains nous répondront qu’il y a toujours la possibilité d’aboutir à une coalition même à la dernière minute. Non, les Orangistes ne rêvent pas. Ce qui n’a pas été possible d’obtenir en 12 mois ne pourra pas se produire après validation des postures solistes par les dépôts de candidatures, car la nature des personnages ne changera pas entre temps. Le peuple est donc victime de cette pollution de l’arène politique qui embrouille le processus révolutionnaire.

Je sais aussi que certains candidats postulant l’ignorance du peuple ; essayeront de lui faire croire que « c’est nous la Coalition », « une grande coalition me soutient », « je suis le candidat du Consensus populaire » etc. Mais hélas, ces micro-coalitions ne permettront qu’à construire des Masses critiques Electorales Locales (MCEL) qui seront configurées dans une impossibilité d’agrégation pour une mutation vers la MECN.

Je saisi tout de même cette occasion pour faire une clarification. Notre postulat de base ne valide pas une quelconque popularité du Candidat Biya Paul. Au contraire ! Aucun Camerounais sérieux ne peut d’ailleurs voter librement pour un candidat qui est à la base de toute la misère ambiante.

Mais l’architecture électorale, structurée autour d’un logiciel composé de 42 techniques de fraude électorale, conjuguée à une gouvernance clientéliste qui fait de toute la « Territoriale » et des milieux d’affaires des acteurs électoraux à son service, chapeautée par un organe de gestion des élections construit pour produire le résultat programmé par le parti au Pouvoir, ne permet pas , sans MCEN d’imposer le vainqueur LEGITIME face à la légalisation à venir du Hold-up électoral. Il y a donc là une double hypothèque sur la révolution citoyenne qui va libérer le peuple Camerounais.

B- la double hypothèque sur la révolution citoyenne

Ce rappel de l’histoire récente de nos démarches permet de cerner de manière claire la double hypothèque qui menace la Révolution citoyenne : la question de l’élection démocratique d’une part, et les risques liées aux élections en contexte de Crise anglophone pouvant consacrer la partition de fait du Cameroun d’autre part.

Concernant la question de l’élection démocratique, il important de rappeler que les élections qui sont une occasion de transfert de pouvoir du peuple souverain vers un mandataire, doivent être justes, libres et transparentes. Les élections ne sauraient être justes si elles sont fondées sur un code électoral non consensuel se caractérisant par des insuffisances d’ailleurs relevées par l’ensemble de la classe politique et la société civile Camerounaise. M. Biya lui-même s’était engagé à revoir ce code, mais hélas !.

Aujourd’hui, le système électoral camerounais est poreux et essentiellement fraudulogène.

Les élections qui marquent le transfert de pouvoir doivent se dérouler dans un contexte de paix garantissant la sécurité de tous les citoyens appelés à transférer leur pouvoir. Qu’en est-il du contexte sécuritaire de ces élections ?

Citoyens citoyennes,

Deux missions de l’Offre Orange viennent de séjourner dans les régions du NO et SO ces dernières semaines. Le rapport que nous avons reçus est édifiant sur les désidératas des populations de ces régions du Cameroun.

1- Ces deux régions sont dans une situation de quasi-guerre,

2- Les populations de ces régions, dans leur grande majorité, ne veulent pas entendre parler des élections,

3- Ces populations exigent un dialogue préalable qui jetterait les bases d’une déconflictualisation de cette zone.

4- Elles rappellent que l’ensemble de leurs désidératas se trouvent consignées dans le rapport de la «Commission Musongue» et qu’elles attendent que «Yaoundé » montre sa bonne foi en adressant les principales préoccupations y contenues.

Notre mission a également constaté l’incapacité des autorités de Yaoundé, à faire obstacles aux mots d’ordre lancés par les sécessionnistes, notamment celui lié aux « villes mortes » les lundi.

Oui, en vérité en vérité, je vous le dis, dans ce contexte, il est faux de faire croire que des élections démocratiques pourront se tenir dans ces deux régions du Cameroun. En effet, si le même mot d’ordre des villes mortes est lancé le 07 octobre, il n’y aura pas élections dans le NO et SO, et nous aurons des simulacres de résultats.

Non seulement cela consacrerait la non crédibilité totale de cette élection, mais, et c’est le plus grave, cela induirait la PARTITION de fait du Cameroun.

Nous ne saurons valider cette imposture.

Les orangistes resteront constants dans leur démarche révolutionnaire de balayage de ce régime.

Dans cette même salle le 13 juin, j’avais annoncé la candidature Orangiste en ces termes.

« Je suis candidat à l’élection présidentielle de 2018 où je représenterai, la société civile et l’ensemble des combattants de la liberté qui se battent depuis 1992 pour le balayage de ce système néocolonial asservissant de Yaoundé. ….. Je serai le candidat de la Révolution.

Puisque je sais qu’il faut Oser - ensemble nous allons oser le Changement.

…. Oui, en vérité en vérité, je vous le dis, je suis candidat pour la victoire contre ce régime. Mais s’il n’y a pas les conditions pour créer la MCEN (Masse Critique Electorale Nationale), alors je n’irai pas aider à la validation du hold-up électoral en préparation. ….

Je m’engage donc dès ce jour à œuvrer pour l’effectivité de la MCEN et donc pour l’effectivité d’une Coalition des véritables Forces de Changement.

Je suis convaincu qu’il y a encore une chance, aussi infime soit elle, nous devons essayer. Si par extraordinaire, nous n’y parvenons pas, la révolution Orangiste continuera son chemin jusqu’au balayage totale du régime en place par toutes les voies légales que nous offrent aussi bien le droit national qu’international. »

Oui, en vérité en vérité, je vous le dis ; nous allons rester constants. Nous n’y sommes pas parvenus. C’est la triste vérité.

Je prends acte de la pollution de la scène et nous rassurons les citoyens sur notre détermination à poursuivre la structuration de la dynamique révolutionnaire pour la bataille finale en vue du balayage définitif de ce Système asservissant.

Jusqu’à hier, j’attendais le dernier document qui me restait pour la finalisation de mon dossier de candidature. Je l’ai reçu à 15h30. Le dossier est donc quasi prêt. Mais Nous avons décidé de ne pas cautionner la farce. Nous n’irons cautionner un nouveau hold-up démocratique.

La révolution pacifique qui structure l’idéologie orangiste peut aussi ne pas se faire par voie électorale : Nous aviserons.

Je saisi cette occasion, pour souhaiter bonne chance à tous les candidats à ce cirque.

Les orangistes ont décidé de ne pas donner de mot d’ordre. Je m’associe à cette démarche. Nous allons encourager nos collègues de la société civile à densifier les opérations de sensibilisation et d’observation électorales, car cela participe de la construction de la citoyenneté, de l’éveil de conscience, et surtout de balisage du couloir révolutionnaire.

Quelles sont donc ces Perspectives pour libération effective du Peuple souverain ?

Nous devons continuer à faire la campagne de l’Espoir et du Changement, mobiliser l’ensemble des citoyens qui croient au changement.

Nous allons ensemble préparer la prochaine étape de la révolution pour donner un contenu à la dynamique de balayage, à ce que certains combattants appellent le « Chassement ».

Nous laisserons passer cette période d’embrouillamini de la scène. Nous marquerons dès le mois d’aout prochain une « pause révolutionnaire » pour préparer la suite de la lutte.

Nous devons répondre dans l’urgence pour accorder une chance au Changement.

Ensemble nous pouvons

Ensemble nous devons

Ensemble nous allons….. Prendre le pouvoir.

Vive l’Orangisme

Vive le Cameroun

Que Dieu vous bénisse

Hilaire Kamga

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