Cameroun, Alerte de la COMICODI : Craintes des populations face aux exemples d'expansion des violences pratiquées par le Président de l'Assemblée Nationale Monsieur Cavaye Yéguié Djibril
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Cameroun, Alerte de la COMICODI : Craintes des populations face aux exemples d'expansion des violences pratiquées par le Président de l'Assemblée Nationale Monsieur Cavaye Yéguié Djibril :: CAMEROON

Excellence Monsieur le Président de la République, J’ai pris la responsabilité, comme un citoyen des plus ordinaires qui aime son pays et respecte ses institutions, de solliciter votre attention paternelle en ce jour plus que ordinaire. J’ai d’abord à cœur, de vous renouveler mon profond respect, accompagnée de toute la déférence due, d’abord selon nos traditions et coutumes qui fondent la sagesse sur l’âge, ensuite au regard des acceptions constitutionnelles modernes envers le Chef de l’Etat, Président de la République, Chef des armées, et clé centrale de l’ensemble des institutions confondues.

Monsieur le Président,

La violence qui s’installe petit à petit dans notre pays, et qui chaque jour prends de l’ampleur en se nourrissant de toutes sortes de dérapages, est devenue très préoccupante. Les symboles de l’Etat et de la Républiques sont dorénavant atteints, les structures éducatives et sociales les plus visibles attaquées, et la sécurité des biens et des personnes mises en danger.

C’est dans ce contexte, que les actes de violence d’une rare sauvagerie et aussi irresponsables qu’impensables, instrumentalisés par le président de l’Assemblée nationale, Monsieur Cavaye Yéguié Djibril le samedi 14 juillet 2018 à Maroua, en présence de nombreux membres du gouvernement ainsi qu’une brochette d’autres personnalités officielles, constituent une alerte qui inspire les plus grandes craintes.

C’est la même personnalité qui avait déjà déclaré être en mesure de verser le sang, en votre nom, lors d’une précédente campagne, et c’est la même personnalité qui avait déclaré du haut de son perchoir, connaître les commanditaires internes des actes terroristes.

En procédant à l’incendie en public des insignes, plaques, et autres gadgets représentatifs des symboles d’un parti politique concurrent, le président de l’Assemblée nationale montre la mauvaise direction, et commandite explicitement le meurtre, le crime absolu et une haine qui n’ont plus rien d’une simple démonstration d’allégeance à votre personne. Je m’exprime uniquement dans la posture du citoyen, du père de famille et de quelqu’un qui a le souci de la tranquillité, de la paix et de la cohésion de son pays. Je ne suis militant d’aucun parti politique et ne suis pas prêt à le devenir dans la situation actuelle où, tout est fait comme si le Cameroun, le vrai pays dont le drapeau flotte dans le hall du siège de l’ONU, est en train de devenir orphelin.

Je viens donc ainsi pousser un cri, un cri qui est celui de milliers de Camerounaises et de Camerounais, qui ont dorénavant peur et même très peur des lendemains, rien qu’en voyant le niveau de violence que répand une haute personnalité comme le président de l’Assemblée nationale.

Monsieur le Président de la république,

Les actes du président de l’Assemblée nationale devraient être condamnés, et il devrait être expliqué aux enfants et à tous les parents de notre pays, qu’une élection, quelles que soient les opinions des uns et des autres, ne saurait devenir le champ de la guerre civile, le prétexte de toutes les haines, et le socle de l’orchestration du vol, du pillage, de la barbarie et de la sauvagerie en votre nom, ni contre votre nom.

J’ai jugé utile, sans présomption ni prétention, de quémander la précieuse attention du père, pour lui exposer cette délicate situation, avec l’espoir qu’il m’entendra, qu’il m’accueillera dans la simplicité, et agira avec compassion et diligence, pour nous rassurer. C’est à vous en effet, monsieur le Président, que les maîtres des tribunaux de l’histoire, demanderont des comptes, et non à de piètres subalternes qui excellent dans l’art de la bouffonnerie du courtisan.

Puisse, Excellence, ma voix, aussi modeste et nulle qu’elle puisse être, accaparer votre cœur de père de tous et de gardien de ce qui nous reste de valeurs, pour qu’enfin certains et beaucoup comprennent, qu’avant il y a eu le Cameroun, que maintenant il y a le Cameroun, qu’après il y aura le Cameroun, et que toujours et à jamais il y aura le Cameroun.

J’ai pris ma plume parce que quelqu’un doit toujours dire quelque chose, protester, crier, interpeler, implorer, proposer, pleurer même, courir et proclamer l’amour et la solidarité et jamais la haine. Il faudrait que l’histoire retienne, qu’il existait malgré tout, des voix sincères, des voix courageuses et effectivement humaines au-dessus des haines, et par-dessus tous les intérêts, tous les égoïsmes et tous les sectarismes.

Puisse Dieu vous garder en santé jusqu’au jour et jusqu’à la gare, qu’il a librement et secrètement déterminés, pour la fin de vos œuvres sur terre. Lui seul jugera en bien ou en mal.

Avec l’expression de ma plus haute considération./.

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