Paul Biya : l'heure de vérité approche
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En dépit des multiples appels à candidature pour le scrutin du 7 octobre prochain, le chef de l’état n’a toujours pas annoncé son intention de briguer un nouveau septennat. La convocation du corps électoral le 9 juillet dernier lui impose un temps très court pour se décider.

Encore quelques jours, et on saura (enfin) si Paul Biya sera candidat à sa succession à la présidence de la République du Cameroun. Le compte à rebours est en effet en marche depuis qu’il a convoqué le corps électoral le 9 juillet dernier. L’élection est prévue le 7 octobre prochain. Les candidats eux, ont jusqu’au 19 juillet en cours pour déposer leurs dossiers de candidature auprès de la Direction Générale des Elections ou des démembrements régionaux d’Elecam (Elections Cameroon). Candidat naturel, mais pas déclaré du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), le locataire du Palais d’Etoudi est face à son destin. En dépit des appels le pressant à déposer sa candidature, le chef de l’Etat n’a toujours pas officiellement annoncé son intention de briguer un nouveau septennat. La convocation du corps électoral, lui impose un temps très court pour se décider. La loi s’impose également à lui.

Et Maintenant ?

En effet, la signature par le président de la République du décret portant convocation du corps électoral en vue de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018 implique un certain nombre de conséquences. La première, c’est la suspension des opérations de révision des listes électorales engagées depuis le mois de janvier pour le compte de l’année 2018. En effet, les dispositions de l’article 75 de la loi portant Code électoral sont claires à ce sujet. L’alinéa 2 dudit article stipule par exemple que « par dérogation aux dispositions de l’article 74 alinéa 2 du présent article, la révision annuelle ou, le cas échéant, la refonte des listes électorales est suspendue à compter de la date de la convocation du corps électoral ».

En clair, la convocation du corps électoral met automatiquement fin aux inscriptions sur les listes électorales. Du coup, seuls les électeurs inscrits avant le décret du 9 juillet dernier pourront prendre part au scrutin du 7 octobre prochain.

Qui peut être candidat

Pour celles ou ceux qui veulent briguer la magistrature suprême, l’heure est désormais à la confection des dossiers. Selon les dispositions de l’article 117 de la loi N°2012/001 du 19 avril 2012 portant Code électoral, modifiée et complétée par la loi N°2012/017 du 21 décembre 2012, «L'info claire et nette  les candidats aux fonctions de président de la République doivent jouir de la plénitude de leurs droits civiques et politiques et avoir 35 ans révolus à la date de l’élection. Ils doivent être citoyens camerounais d’origine et justifier d’une résidence continue dans le territoire national d’au moins 12 mois consécutifs et d’une inscription sur les listes électorales à la date du scrutin ».

D’après les dispositions des alinéas 1 et 2 de l’article 121 de la même loi, les candidats peuvent être « soit investis par un parti politique », soit « indépendants, à condition d’être présentés comme candidat à l’élection du président de la République par au moins 300 personnalités originaires de toutes les régions, à raison de 30 par région et possédant la qualité soit de membre du Parlement ou d'une Chambre consulaire, soit de conseiller régional ou de conseiller municipal, soit de chef traditionnel de premier degré ».

Le temps des grandes Manœuvres

Selon les dispositions de l’article 123 de la même loi, « les déclarations de candidature doivent être faites en double exemplaire » et déposées « auprès de la Direction Générale des Elections » ou alors dans l’un « des démembrements régionaux d’Elections Cameroon », c’est-à dire dans les délégations régionales qui ont ensuite 24H pour les transmettre à la Direction Générale. Les copies desdites déclarations de candidature doivent enfin être déposées, contre accusé de réception auprès du Conseil constitutionnel.

En attendant que soient connus les candidats déclarés, plus ceux qui seront retenus par le Conseil constitutionnel, les manœuvres s’intensifient dans les états-majors des partis politiques. Certains candidats finalisent leurs dossiers, alors que d’autres tentent de régler de potentielles alliances. Pendant que les moins nantis sont à la recherche de l’argent nécessaire pour payer les 30 millions de caution fixée pour cette élection. « Les candidats qui auront engrangé 5 % des voix au scrutin seront remboursés », apprend-on.

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