CRISE ANGLOPHONE : Le gouvernement réfute le rapport d'Amnesty International
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Au cours d’une conférence de presse le jeudi 14 juin 2018 à Yaoundé, le ministre de la Communication (Mincom) a rejeté toutes les allégations de cette ONG qui n’est pas à son premier rapport sur les affrontements armés au Cameroun.

Dès l’entame de son propos, le Mincom, Issa Tchiroma Bakary, expose « La réaction du gouvernement suite à la publication du rapport 2017-2018 de l’ONG Amnesty International sur le Cameroun ». Elle est claire : « l'édition 2017-2018 du rapport d'Amnesty International est entachée de grossiers mensonges, de déductions hâtives, de manoeuvres diffamatoires inadmissibles qui s'inscrivent dans une stratégie de harcèlement et de déstabilisation de notre pays dans la lutte qu'il mène  contre le péril terroriste ».

D’où, selon le porte-parole du gouvernement, « le rejet, avec la plus grande fermeté [par le gouvernement], de ce prétendu rapport qui, sous le prétexte de la protection des droits humains, ne constitue qu'un tissu d'approximations et d'allégations mensongères ». Et pour cause, le Mincom estime que « ce rapport gonfle les faits de violation des droits de l’Homme dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en les attribuant presqu’exclusivement aux forces de défense et de sécurité ».

Pourtant, indiquent les autorités camerounaises, on ne peut occulter le fait que, comme le relève ce rapport de 37 pages paru le 12 juin 2018, « des enseignants et des étudiants, accusés de ne pas avoir participé au boycottage (imposé par les séparatistes), ont été agressés physiquement et au moins 42 écoles ont été attaquées par des séparatistes armés de février 2017 à mai 2018 ».

Et alors que l’ONG reconnait dans son rapport qu’« au moins 44 membres des forces de sécurité ont été abattus par des séparatistes armés entre septembre 2017 et mai 2018 dans les régions anglophones », le gouvernement note que c’est « la lourde réponse militaire de l’armée a contribué à envenimer la situation » qui intéresse plus Amnesty International. Dont l’une des chercheuses, Ilaria Allegrozzi, justifie, lors d’une conférence de presse à Dakar le 11 juin 2018, « la radicalisation de certaines personnes ne soutenant pas la cause séparatiste au départ par la gestion de la situation par l’armée ».

Ce n’est pas la première fois que l’ONG basée à Londres en Angleterre se penche sur des affrontements armés au Cameroun. Précisément à propos des « violations des droits de l’Homme par l’armée camerounaise ». L’on se souvient de sa position, en juillet 2017, au sujet de la guerre menée contre Boko Haram à l’Extrême-Nord. A l’époque, le ministre Issa Tchiroma avait estimé que « la fixation faite sur le Cameroun et ses forces de défense et de sécurité, l’accumulation de constats tous aussi faux que grossiers par Amnesty International prouvent bien que nous sommes en face d’une véritable campagne de déstabilisation »..

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