Pourquoi Canal Olympia fait courir
CAMEROUN :: CINEMA

CAMEROUN :: Pourquoi Canal Olympia fait courir :: CAMEROON

De jour comme de nuit, les cinéphiles affluent pour la projection de films. Un afflux qui conduit régulièrement à une pénurie dans la vente des tickets.

Il est à peine 13h ce jeudi 07 juin mais l’on observe déjà au campus de l’Université de Yaoundé I, bon nombre d’étudiants qui sillonnent l’esplanade du Canal Olympia, salle de projection cinématographique initiée par le groupe Bolloré. Les amphithéâtres et les salles de cours sont remplis d’étudiants soucieux d’apprendre, mais bien d’autres préfèrent délaisser ces cours pour avoir la possibilité de voir un film. « J’ai actuellement cours d’allemand mais c’est la dernière fois qu’on va projeter ce film cette semaine et je ne pouvais absolument pas manquer cette occasion » affirme Mariam. Les étudiants se présentent généralement en groupe au guichet pour l’achat des tickets, et les solitaires achètent plusieurs billets en attendant l’arrivée de leurs amis. L’une des raisons pour lesquelles le Canal Olympia est autant prisé, c’est la somme dérisoire que paye les étudiants pour un billet de cinéma, soit 500f.

« Au début, nous n’avions pas beaucoup de clients et nous peinions à remplir les salles et à écouler le stock de billets. Mais la situation a bien changé aujourd’hui, tellement nous sommes le plus souvent en ruptures de stock dans la vente des tickets » confie le responsable du guichet. Pour parer à cette situation et ainsi contenter les cinéphiles, une nouvelle règle a été instaurée. « Les tickets pour les séances normales sont disponibles à la caisse 1h avant pour les séances de 13h et 1h30 avant pour les autres séances » annonce un texte affiché à l’entrée du guichet. Une décision qui ne semble pas faire l’unanimité. « Comment peuvent-ils nous demander d’être là près de deux heures avant le début du film ? A quoi pourra-t-on s’occuper après l’achat des billets ? Lorsqu’on les achète à l’heure demandée et qu’on repart pour revenir à l’heure de la séance, on ne peut plus entrer parce que les salles sont déjà pleines » se révolte Adolphe.

Action et vérité

Malgré cet état de choses qui ne réjouit pas tout le monde, les salles de 300 places ne désemplissent pas. Outre les étudiants qui se voient le trajet aboli et les dépenses engendrées pour le taxi annulées, de nombreux autres jeunes et même des familles font le déplacement, partant de quartiers éloignés comme Awae, Biteng. « Je ne suis pas étudiante sur le campus. J’habite très loin et je n’ai donc pas le temps et la possibilité d’être là régulièrement. Néanmoins, je viens au moins deux fois par mois, surtout lorsque le genre de films que j’affectionne est projeté. Les films d’horreur et les thrillers » déclare Leyla.

Comme elle, les jeunes cinéphiles qui remplissent les salles du Canal Olympia ont des préférences en termes de genres cinématographiques. Les films d’horreur ayant obtenu l’unanimité, cette semaine a été particulièrement florissante pour le groupe, avec la projection du film « Action ou vérité ».

« Je suis venu en mimai pour les premières projections de ce film. Mais à chaque fois, il n’y avait plus de billets à vendre. Je me suis découragé. Lorsque j’ai su qu’il était de nouveau projeté cette semaine, je me suis précipité » avance le jeune Gaëtan. Du cinéma qui appelle toujours plus de clients, au point où même à 15min de la fin du film, les tickets sont toujours vendus, lorsqu’ils n’ont pas encore été tous écoulés.

Lire aussi dans la rubrique CINEMA

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo