ENSEIGNEMENTS SECONDAIRES : Les 100 premiers jours de Nalova Lyonga
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Baptisée « Margaret Tatcher», son personnel apprécie tout de même son management.

A peine arrivée au ministère des Enseignements secondaires (Minesec), Nalova Lyonga a imprimé sa marque. Travail, discipline, rigueur, respect de la déontologie, sanctions quand les accusés le méritent, encouragements quand il le faut, francparler pour remettre les choses à leur place… sont les empreintes que la nouvelle patronne dépose depuis ses cents premiers jours au Minesec. Nommée le 2 mars 2018, lors du dernier remaniement ministériel, son premier geste, Nalova Lyonga l’a posé une semaine après sa prise de fonction.

C’était le 12 mars. Moins fort que les suivants, ce premier acte a marqué ses collaborateurs. «Elle a fait le tour du propriétaire. Elle a visité tous les bureaux. Elle a échangé avec le personnel. Avait un mot pour tout chacun. Les plaintes, remarques et manquements qui ont été portés à sa connaissance, elle les a écrits dans un bloc note, en demandant toutes les précisions possibles quand il y avait ambiguïté dans une situation », raconte un personnel du Minesec.

Le deuxième acte, la ministre l’a posé le 5 avril 2018 en annulant une décision qu’elle avait prise 15 jours plus tôt. En fait, la décision évoquée, conférait à Moussa Djafarou, directeur des Ressources Humaines au Minesec, un certain nombre de pouvoirs. Et ce dernier en a abusé, en outrepassant la barrière de décisions qui était sienne. Prise alors qu’elle était en séjour à Ngaoundéré pour les jeux Fenasco A, le «retrait de signature» au DRH a fait jaser au sein du Minesec.

«Mais une  grande partie du personnel l’a applaudie», susurre-t-on au Minesec. Comme avec ses collaborateurs et les personnels des services centraux, la Minesec joue la carte de la transparence et de l’équité, avec ceux des régions. Son passage et son coup de gueule envers les organisateurs les Jeux Fenasco A en est une illustration. A ce jour, son acte le plus fort est la suspension de 13 chefs d’établissements le 27 avril dernier, pour fraude, atteinte à la moralité, détournements des frais d’examens… Dans le Grand-Nord, deux responsables d’établissements ont été sanctions. Le premier, Oumarou Gilva, proviseur du lycée de Guider a écopé d’une suspension de quatre mois. Avec pour motif, « atteinte à la moralité ». Le deuxième, le surveillant général du lycée de Mozogo, a reçu la même sanction.

Des décisions qui ont fait grincer des dents. Pour le moment donc, «Margaret Tatcher» manie avec maestria, le bâton et la carotte. Un management plutôt apprécié par la plupart de ses  collaborateurs.

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