Cyrus Ngo'o : « 30% de l'exploitation portuaire sont affectés »
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M.  le  Directeur  général, on  dira  qu’il  a  fallu  du temps pour enlever à nouveau des épaves au port de Douala…
Du temps, mais surtout de la volonté, beaucoup d’abnégation, un soutien fort du conseil d’administration  et  du  gouvernement de la République pour  qu’aboutisse  le  projet d’enlèvement des épaves au Port de Douala-Bonabéri. 33 ans après la première opération, le chenal, les plans d’eau, les  quais  et les  darses  vont être libérés de l’encombrante présence des épaves et autres engins flottants qui faisaient partie du décor de notre port. De fait, avec cette opération, le port de Douala va gagner en exploitabilité, en  navigabilité et en compétitivité.

Comment en est-on arrivé là  et  quelles  conséquences entraînait la présence de tant d’épaves ?
Ces engins,  déclarés épaves selon  la  réglementation  en vigueur, ont été abandonnés pour diverses raisons. Certains avaient atteint leur limite de fonctionnalité,  d’autres  se sont  retrouvés  là  en  raison de la faillite déclarées de leurs propriétaires. Cette accumulation d’épaves pendant plus de trois décennies ne va pas se faire sans conséquences. La  présence  des  épaves  affecte  30%  de  l’exploitation portuaire,  en  termes  de  sécurité à la navigation, de capacité  d’accueil  et  de  mise en œuvre des services divers. 

Elles obstruent le chenal, augmentent les risques d’accident et occupent les quais susceptibles  d’être  exploités.  Enfouies  ou  en  surface,  elles modifient la circulation naturelle des eaux, favorisant ainsi l’ensablement  rapide  des darses (en augmentant le volume du dragage) et réduisent la navigabilité. En outre, ces monstres  posent  des  problèmes  environnementaux  : ces  navires  sont  entrés  au port avec du carburant. Il y a donc des préoccupations sur la nature, la quantité, la qualité de ces produits et même leur contenant. Le port pourrait être  victime d’un déversement suivi d’une pollution d’envergure  des  eaux  du Wouri. Pour toutes ces raisons, l’enlèvement  des  épaves  au Port de Douala-Bonabéri était devenu un impératif catégorique.

Que  deviendront  les épaves enlevées ? Il s’agit de  plusieurs  tonnes  de ferraille…
Selon les spécialistes, la gestion  des  épaves  doit  avoir pour seul objectif l’élimination des dommages qu’elles causent  :  pertes  financières  ; risques de pollution ; dangers à la navigation. Il s’agit donc d’enlever les épaves et de les mettre  en  rebut  dans  des conditions de sécurité garantie. C’est la principale préoccupation  de  la  direction  générale  du  Pad.  Débarrasser les  plans  d’eau,  les  quais  et darses  des  corps  devenus étrangers.  Cette  première phase qui prévoit l’enlèvement urgent d’un lot de 25 épaves va permettre de libérer le quai des  accès,  les  zones  de  cabotage et la darse de pêche.

L’enlèvement va s’étendre par la suite aux autres quais, dont le quai commercial, la darse à bois et le quai des militaires. S’agissant  des  épaves  flottantes, elles ont souvent été déplacées  vers  le  large  et coulées dans des fonds marins où  leur  présence  ne  perturberait pas la navigation. Les travaux prévoient non seulement  la  récupération  des épaves,  mais  aussi  leur  dépeçage, le tri des matériaux, et  la  mise  à  disposition  (récupération pour la revente de la  ferraille),  le  tout  dans  le strict respect des normes environnementales et de sécurité .

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