Corruption : Le ras-le-bol des citoyens
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La mise en service du numéro vert qui suscite une remarquable adhésion des populations s’ajoute à la panoplie des mesures mises en place pour contrer cette vermine qu’est la corruption. 

Opérationnel depuis le 24 avril 2018, le numéro vert, une trouvaille de la Commission nationale  anti-corruption (Conac) apparaît comme une mesure  idoine  pour  doper la lutte contre cette vermine qu’est la corruption.  Cette innovation permet d’associer les  populations  au  combat contre  ce  fléau.  Comme  le souligne  fort  opportunément  Dieudonné  Massi Gam’s,  le  président  de  la Conac,   il ne s’agit  plus  de subir  en  silence ou  en observateur  passif  les  actes de corruption mais d’en être un acteur du combat.   

L’instantanéité de la dénonciation à travers l’appel gratuit au 1517 permet de donner plus de chance aux constatations et à la conservation des traces ou des actes de corruption.  Cette  nouvelle arme    vient  s’ajouter  à  la panoplie des mesures mises en place par la Conac pour contrer  le  fléau.  Outre  les émissions diffusées à la radio et la télévision, la Conac a entrepris le relookage de son  site  Internet  pour  en faire une plateforme interactive.  Les responsables de cette  structure  soulignent que le nouveau  site, lorsqu’il sera opérationnel, offrira la possibilité de dénonciation et contribuera à l'information des journalistes et de tous les citoyens camerounais.

L’Etat camerounais se dote ainsi  peu  à  peu  des  outils modernes pour  sa  communication de dénonciation à travers  divers  outils  électroniques  et  modernes. L’opérationnalité de ce nouveau mode de communication a été rendue possible grâce à la collaboration entre l’Agence de régulation des télécommunications (l'ART) et  les  entreprises  de  téléphonie. Cette  batterie  de mesures s'adosse aussi sur la  vision  politique  avérée du  président  de  la  République depuis son accession à  la  magistrature  suprême en 1982. Paul Biya a placé sa  gouvernance  sous  le signe de la Rigueur et de la Moralisation.  Lors  du  troisième congrès ordinaire du Rassemblement  démocratique  du  Peuple  camerounais  (Rdpc)  en  septembre 2011, il a réitéré sa détermination à combattre ce mal.

« La lutte contre la corruption  va  se  poursuivre,  en s'intensifiant, sans complaisance, sans discrimination, indépendamment du statut social ou de l'appartenance politique.  Personne  ne pourra se considérer au-dessus des lois », a déclaré le chef de  l'Etat  et  président national  du  RDPC  de quelque 1 200 délégués du parti au pouvoir.  La  mise  en  service  du  numéro  vert  s’inscrit  par  ailleurs dans le cadre des recommandations des Nations unies à travers la convention contre  la  corruption  du  31 octobre  2003  qui  prescrit des mesures préventives de lutte  contre  la  corruption. Au  niveau  africain,  le  Cameroun se joint ainsi,  à travers la Conac, à la mise en œuvre de  la stratégie africaine de lutte contre la corruption.  2018 a été déclarée par l’Union africaine, année de lutte contre la corruption, lors du dernier sommet des chefs  d'Etat  et  de  gouvernement,  qui  s'est  tenu  fin janvier  dernier  à  Addis-Abeba en Ethiopie.

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