L'armée se défend d'avoir commis un massacre de populations dans le Nord-Ouest
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 Une trentaine de membres d'une bande armée sécessionniste ont été tués lors d'un assaut de l'armée dans un motel de la région du Nord-Ouest du Cameroun, où le groupe s'était établi pour préparer des attaques contre les autorités et les populations, a annoncé le gouvernement, balayant les accusations de massacre de populations par ses forces lors de cette opération survenue la semaine dernière.

C'est l'objet d'une conférence de presse donnée par le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, tard dans la nuit de lundi à son cabinet de Yaoundé.

Selon le ministre, le mercredi 23 mai 2018, un groupe armé sécessionniste s'était installé dans un motel situé dans le village de Menka, près de la localité de Santa dans la région du Nord-Ouest, pour en faire son "quartier général", et à l'intérieur duquel le groupe détenait "15 otages".

Depuis plusieurs mois, le groupe, dont les membres sont qualifiés de terroristes par les autorités camerounaises, au même titre que tous les activistes qui luttent pour la création d'un Etat indépendant dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, projetait "depuis plusieurs mois, de semer la terreur et la désolation au sein de la population, avec en ligne de mire le sabotage de la célébration de la 46ème fête de l'Unité nationale, le 20 mai 2018", a affirmé le ministre dans sa déclaration.

Informées, les forces de défense et de sécurité ont mené une "opération spéciale" pour débusquer les assaillants dans le motel occupé de force à Menka, dans la nuit du 24 au 25 mai, qui a donné lieu à un violent échange au cours duquel ceux-ci ont exécuté cinq otages, a-t-il annoncé.

"Le bilan de l'opération fait état côté ami (forces de défense et de sécurité) d'un blessé, l'inspecteur de 2ème grade Modo Nama Landry, atteint à la cheville par une chevrotine, et côté ennemi, de 27 terroristes neutralisés (tués), un terroriste recueilli (capturé), un autre terroriste blessé actuellement pris en charge par la santé opérationnelle militaire", a précisé le porte-parole du gouvernement.

"Cinq fusils à pompe en service seulement dans les unités spéciales ont été saisis, ainsi que 17 armes de guerre et 10 armes de chasse avec plus de 2.000 munitions, une trentaine de tenues militaires et 5 bérets qui appartenaient aux gendarmes et policiers froidement assassinés par ces mêmes terroristes à Bali, Belo et Batibo", a-t-il ajouté.

Le groupe armé est accusé d'avoir assassiné de nombreux civils et personnels des forces de défense et de sécurité, d'avoir enlevé plusieurs autres personnes avec demande de rançon et d'avoir commis des viols sur des jeunes filles du Nord-Ouest.

Des vidéos concernant cette offensive militaire ont circulé sur les réseaux sociaux, accusant l'armée camerounaise d'exactions contre des civils et de la destruction de leur village. Le ministre de la Communication, en compagnie lors de la conférence de presse du colonel Didier Badjeck, chef de la division de la communication du ministère de la Défense, a rejeté ces allégations, dénonçant une manipulation visant à discréditer les forces de défense et de sécurité dans leur guerre contre les "terroristes" qui sévissent dans la zone anglophone.

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