DR. INNOCENT FETZE KAMDEM : Cinq raisons pour lesquelles je choisirais Paul Biya en 2018
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Grâce à sa diversité géographique et climatique, le Cameroun est naturellement parmi les meilleurs pays au monde. Notre peuple doit pouvoir en profiter pour mener une existence paradisiaque. Il lui faut donc un gouvernement capable de contribuer efficacement à son évolution dans ce sens. En cette année 2018, l’occasion sera donnée au peuple Camerounais de choisir la personne qui, en principe, sera président de la République pour les sept prochaines années, c'est-à-dire jusqu’en 2025. En vertu de la Constitution en vigueur, il reviendra alors à ce Président de la République de définir la politique de la nation. C’est dire qu’au cours de la présente année, les Camerounaises et les Camerounais auront l’opportunité de désigner celui ou celle qui, par ses décisions, peut leur permettre d’avoir une bonne qualité de vie. Le choix sera donc fondamental et mérite qu’au préalable, chacun d’entre nous y réfléchisse mûrement.

Formé au Cameroun et au Canada, deux pays officiellement bilingues, héritiers notamment du common law et du droit civil, j’ai eu la chance d’exercer des activités d’avocat d’affaires et de professeur de droit en parcourant le monde. Fort de l’expérience acquise, depuis 2011, je me suis totalement impliqué dans la construction et le développement économique dans diverses régions de notre pays. Ainsi, j’ai pu vivre sur le terrain les bienfaits de nos forces et les dégâts de nos faiblesses. Simultanément, j’ai minutieusement observé la scène et le jeu des acteurs de la politique camerounaise. Sur cette base et dans le contexte actuel, j’ai réfléchi au choix que je ferai lors des élections de 2018 et désire partager mes pensées avec vous.

Pour les cinq raisons qui suivent, je voterais pour le Rassemblement démocratique du peule camerounais (Rdpc) et son président national, S.E. M. Paul Biya s’il se représente. Cependant, il devrait rajeunir et améliorer son équipe.

Première raison : Etant une continuité de l’Union nationale camerounaise qui avait commencé à faire ses preuves, le Rdpc a, en vertu de ses statuts, l’aspiration libérale et humaniste favorable à l’épanouissement de tout Camerounais consciencieux, travailleur et discipliné.

Deuxième raison : Moins de soixante ans après la proclamation de l’indépendance, le Cameroun a fait des progrès remarquables. Si les actes avaient toujours suivi les discours officiels, nous  aurions probablement atteint le niveau de bien-être collectif que l’on retrouve au Canada, au Japon, en Norvège ou en Suisse. Hélas, l’essor collectif a été ralenti par le poids des mentalités induisant pêle-mêle l’ignorance, l’indiscipline, la corruption, l’égocentrisme, la tricherie, le népotisme, le tribalisme exacerbé, la paresse et une hygiène de vie déplorable. C’est à chacune et à chacun d’entre nous de prendre conscience et de veiller à corriger ces irritants à notre vivre-ensemble.

Troisième raison : En dépit de l’institution de la République du Cameroun qui proclame l’égalité de tous ses citoyens, dans nos contrées sont encore acceptés les chefs, lamibé et autres dignitaires traditionnels. En outre, de telles autorités ont vocation à être désignées à vie. Pourtant, au sommet de l’Etat, le Président de la République doit être élu pour un mandat de sept ans renouvelables. Ce sont donc les mêmes Camerounaises et Camerounais, ici citoyens électeurs, qui sont là-bas assujettis à des dignitaires à vie. Il y a bien-sûr une nuance. Anthropologiquement et mentalement, il serait intéressant d’étudier la corrélation entre ces deux réalités.

Quatrième raison : Un diction énonce que « Si jeunesse savait et si vieillesse pouvait ». En l’occurrence, il serait possible de combiner les avantages de la jeunesse et ceux de la vieillesse si S.E. M. Paul Biya, né le 13 février 1933, est candidat, reconduit au pouvoir et s’entoure de jeunes compétents, dynamiques et efficaces. C’est un peu ce qui se passe au Royaume-Uni, au Canada, en Australie et en Nouvelle-Zélande avec S.M. la Reine Elisabeth II aujourd’hui âgée de 92 ans car née le 21 avril 1926 et Chef d’Etat depuis le 06 février 1952. Une situation semblable prévaut avec S.E. M. Mohamed Beji Caid Essebsi, né le 29 novembre 1926, élu pour la première fois Président de la Tunisie le 31 décembre 2014 ; donc il a présentement 92 ans.

Cinquième raison : Face aux troubles qui sévissent actuellement dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, de tous les leaders politiques Camerounais, S.E. M. Paul Biya est celui qui, clairement, sans ambages, donne la meilleure solution politique à savoir que « le Cameroun est un, indivisible et le restera » ; néanmoins, il est et sera davantage décentralisé. Pourquoi est-ce la meilleure solution ? Parce ce que le retour au fédéralisme, surtout sous la forme d’antan, ouvrirait la voie à la ratification de la vente anticipée des ressources naturelles desdites régions que certains compatriotes ont indûment conclue depuis 2012 !

Face aux exigences de leur cocontractant (la Kilimanjaro Capital Limited, entreprise privée ayant son siège social à Calgary, au Canada), ils ont décidé de recourir aux armes pour forcer la partition du pays et ainsi pouvoir livrer la marchandise pour laquelle il avait déjà reçu de l’argent. Une telle manoeuvre est éminemment inacceptable et doit absolument être mis en échec notamment en préservant l’intégrité territoriale d’un Cameroun, République unitaire et décentralisée !

Compte tenu de tout ce qui précède, en cette année 2018, je donnerai ma voix à S.E. M. Paul Biya, s’il veut bien être candidat du RDPC à la prochaine élection présidentielle. Certes, il ne serait pas un candidat parfait. C’est pourquoi, je lui recommanderais fortement de rajeunir son entourage et son équipe pour rendre la gouvernance du pays plus efficace, porteuse de paix, de développement tous azimuts, de justice sociale et de mieuxêtre pour une plus grande majorité de nos compatriotes. A cette fin, les idées ne manquent pas. Le Cameroun est un pays jeune et de jeunes. Il est multiculturel, plurijuridique, voire multilingue. Ainsi moulés dans la complexité, nos jeunes ont un grand atout dans une mondialisation sans merci. En préservant les acquis, nous avons encore le temps de travailler intelligemment pour faire du Cameroun un paradis sur terre.

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