Entrée est de Douala : La pénétrante de la mort
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L’excès de vitesse est la principale cause de la recrudescence des accidents mortels de la circulation sur cet ouvrage flambant neuf et moderne.

Alors que Carlos Nyabit traverse la route au niveau du collège Pozam, ce dimanche 29 avril 2018, il est percuté par une moto et décède sur le champ. Ce n’est pas le premier cas d’accident mortel recensé à cet endroit. On se souvient du calvaire de Fatima, une résidante d’un quartier voisin, il y a quelques semaines. La jeune dame qui regagnait son domicile a été bousculée par un véhicule, au point de passer plus d’un mois à l’hôpital, dont une semaine dans le coma. Quatre semaines plus tôt, six personnes ont également trouvé la mort dans un véhicule, suite à une collision frontale d’avec une voiture venant en sens inverse.

Une liste triste qui s’est allongée par le décès d’un jeune mécanicien. La victime a été écrasée par un camion alors qu’il était au guidon de sa moto. A en croire quelques riverains de cet axe routier, il ne se passe pas un jour sans qu’on y enregistre un cas d’accident de la circulation. Pourtant, dans le souci de permettre aux piétons de traverser la route et aux usagers d’aller lentement et sûrement, des ralentisseurs ont été matérialisés à certains endroits, mais rien n’est respecté. « On a l’impression que c’est lorsque les véhicules  arrivent près de ces ralentisseurs qu’ils accélèrent.

Il est extrêmement difficile de traverser la route. On peut facilement faire 10 minutes à attendre le passage incessant et à vive allure des véhicules et motos pour enfin pouvoir traverser », se plaint un riverain. Ceux qui partagent l’avis de ce dernier disent être contraints de traverser la chaussée au pas de course, par crainte de perdre leur vie. Sur cet axe central nouvellement ouvert à la circulation routière, une frange importante de la population dénonce l’excès de vitesse et les dépassements abusifs des camions, bus, etc. Les motos ne se comportent pas mieux.

Pour éviter de subir le sort de Nina qui vient de passer deux semaines d’hospitalisation pour traumatisme crânien provoqué par un choc avec un cargo, tout son voisinage ou presque s’est interdit de traverser régulièrement la chaussée. En partant d’un point à l’autre. Surtout que sur cet axe, l’on dénombre moins de six ralentisseurs sur une distance de plus de 10 km. Les mêmes populations ne s’empêchent de dénoncer l’absence des feux de signalisation et des passerelles pour sauver des vies.

« La psychose gagne peu à peu les habitants au moment de traverser cette route qui devient au fil des jours meurtrière. Ce n’est pas facile pour les adultes. Imaginez encore pour nos enfants qui sont obligés de l’emprunter pour aller à l’école », déplore un parent. La peur a d’autant plus gagné les esprits que la police et la gendarmerie sont presqu’absents sur cette voie où les usagers roulent à tombeau ouvert.

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