Présidentielle 2018 - Ces « candidats » qui sortent du lot : Paul Biya, le taiseux sphinx
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Chez Paul Barthelemy Biya Bi Mvondo, c’est une arme de prédilection : l’usure. L’opinion a tout dit de lui au cours de ses 36 années de pouvoir sans discontinuer à la magistrature suprême du Cameroun. On dit de lui « le maître de l’horloge et du temps politique », et ce temps-là, il use à volonté pour éreinter de ses adversaires politiques. Dans sa propre famille politique, il est craint et redouté par tous pour « ses feintes imprévisibles à faire déchirer une culotte ».

Qui peut  aujourd’hui parmi ses collaborateurs avouer en toute sincérité le connaitre ? Cette question est d’autant cruciale que dans son ouvrage « Le code Biya », François Mattei le peint comme « un chef d’Etat si mystérieux que personne ne peut prétendre le connaître. » Du haut de ses 85 ans, le président Biya ne dit mot de toutes les supputations qui vont avec la probabilité d’une énième candidature. De la base où les différents ministres ont été nommés ou maintenus lors du dernier réaménagement ministériel du 2 mars dernier, montent des motions de soutien à l’homme du 6 novembre 1982, le suppliant de se porter à nouveau candidat aux prochaines élections présidentielles. Le chef de l’Etat prend son temps.

Dans les rangs de son parti, il y a comme une unanimité pour qu’il endosse à nouveau le brassard de capitaine pour entrer dans l’arène. Mais, il ne faut pas être dupe. Il y a des jeunes aux dents longues et bien acérées qui se tiennent en embuscade au cas où leur champion déclinerait l’offre. On ne sait jamais. Ainsi Pascal Charlemagne Messanga Nyamding, membre du comité central du parti présidentiel, a déjà abattu le premier le joker sur la table en déclarant en mondovision qu’il serait candidat au cas où son champion ne serait pas partant. Pourquoi cette sortie audacieuse des rangs d’une formation politique où la discipline est de rigueur ?

Est-ce le fait d’« un loup solitaire » ou cette déclaration est le signe avant-coureur d’une meute de candidatures au cas où le « Nnom ngui » imiterait son opposant de historique, le tout récent retraité des candidatures présidentielles au profit de son filleul Joshua Nambangi Osih ? A vrai dire, « l’homme lion » ne semble aucunement entamé autant par le temps que par l’ambition. Sur ce dernier point, au cours des deux deniers mandats, le candidat président les avait baptisés tour à tour « Les grandes ambitions » et « Les grandes réalisations ».

En a-t-il fini avec les réalisations ? S’il est candidat comme des faisceaux concordants le laissent croire, les Camerounais découvriront le nouveau bébé qu’ils devront affectionner de tout leur coeur pendant sept ans. N’avait-il pas déjà annoncé les couleurs à son homologue français en proclamant que « ne dure pas au pouvoir qui veut mais qui peut ? » Avis donc à ceux qui « élucu- brent » sur l’improbable candidature de Paul Biya.

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