C’est l’objet du symposium ouvert à cet effet ce 03 Mai 2018 à Yaoundé, par la section UPF Cameroun, sous le présidium d’Issa Tchiroma Bakary le ministre de la Communication (Mincom).

Hier, se célèbrait la 24ème Journée mondiale de la liberté de la presse. De plus en plus présent aux cotés des Hommes de média du Cameroun pour le renforcement des capacités, le Camerounais Aimé Robert Bihina le président de l’UPF Cameroun et vice-président international de l’UPF, avec le concours de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), a cru bon d’organiser un symposium sur la qualité du traitement de l’information en période électorale.

« La presse camerounaise doit se mettre au-dessus de la mêlée. Elle doit apaiser et non blesser », a scandé le patron de l’UPF Cameroun, et rédacteur-en-chef de la Crtv Télé, avant de céder le lutrin au Prof. Tidiane Dioh le chargé des Programmes médias à l’OIF. Dans sa leçon inaugurale, le Sénégalais tout en reconnaissant qu’il n’existe aucun texte ou aucune convention internationale relative à l’exercice du journaliste pendant les élections, a tout de même indiqué qu’il s’agit d’une période « anormale » et très sensible qui oblige le journaliste à être encore plus prudent et mesuré que d’habitude. « Les difficultés surviennent lorsque le journaliste sort de son rôle d’historien du présent pour se constituer en acteur de la société, en lieu et place des politiques et de la société civile ». Aussi, l’enseignant de journalisme, a-t-il demandé aux journalistes de respecter les deux limites objectives pendant les élections : la protection de la cohésion nationale et la préservation des individus.

Prenant enfin la parole pour la fin de la phase protocolaire du symposium, Issa Tchiroma Bakary le Mincom et porte-parole du gouvernement, a exhorté les Hommes de média à « ne diffuser qu’une information vraie et utile ». Et de promettre : « Nous appelons dans les prochains jours, à un plus grand renforcement des capacités de journalistes en rapport avec les élections. Il est indéniable qu’un tel contexte appelle à plus de vigilance. Les journalistes étant aussi les citoyens d’un pays dont ils doivent défendre les intérêts supérieurs, en fonction de leur ligne éditoriale. Je vous appelle à être des ambassadeurs dignes du traitement de l’information en temps de guerre », avant de rassure la section UPF Cameroun du très haut accord du chef de l’Etat Paul Biya, pour que le Cameroun postule pour l’organisation des assises internationales de la presse francophone en novembre 2019.

Pour le reste, le forum est étoffé de différents exposés, dont celui du Prof. Albert Mbida (Délits de presse en contexte électoral, la publication des tendances ou des résultats sous le prisme des textes en vigueur) ; Prof. Thomas Essono (Collecte, vérification et traitement de l’information à l’ère des réseaux sociaux), et enfin, Prof. Eric Mathias Owona Nguini (Décryptage du paysage sociopolitique, financement des élections, principaux acteurs politiques en lice, état des lieux des forces en présence).