Le candidat du SDF à l’élection présidentielle de cette année s’est ainsi exprimé en prélude à l’ouverture demain, de la session de plein droit au Sénat.

Quel était l’objet du conclave organisé le week-end dernier par votre parti et que retenir ?

Nous avons tenu deux congrès pleins de succès et nous, membres du Comité exécutif national (National Executive Committee ‘NEC’, Ndlr), qui avons eu la confiance de la base, nous réunissons pour la toute première fois. Nous avons tout d’abord commencé par une réunion avec les sénateurs nouvellement élus, pour leur donner l’orientation politique nécessaire, au vu de la session de plein-droit qui débute le 24 avril prochain (demain, Ndlr). Et nous sommes en train d’élaborer le rapport de ce congrès, tout en prenant des disposition pour les élections à venir : les législatives, les municipales et la présidentielle qu’on aura cette année et très probablement les régionales ; ainsi que l’examen des modalités pratiques pour le départ d’un groupe de militants du parti, accompagnant la président national Ni John Fru Ndi, pour aller rendre visite aux réfugiés camerounais qui sont au Nigeria, - presque 35.000 -, avec des denrées alimentaires et des fonds que nous avons collectés à cet effet.

Le SDF a obtenu 07 sièges dans le Nord-Ouest, mais a échoué à l’Ouest et dans l’Adamaoua. Comment allez-vous procéder, puisque le parti n’a plus de groupe parlementaire au Sénat ?

Aujourd’hui, les Camerounais peuvent voir que même avec l’élection indirecte, le SDF reste toujours un grand parti, parce que nous sommes présent au Sénat avec le Rdpc (Rassemblement démocratique du peuple camerounais, Ndlr) et ses alliés. Nous n’allons pas nous contenter de cela. Je pense que les Camerounais ne pouvaient pas se permettre d’avoir un Sénat sans opposition. Il était important que la voix de l’opposition soit présente. Le but n’était pas d’avoir un groupe, mais notre but était de gagner la majorité du Sénat. Nous n’avons malheureusement pas eu cette majorité. Je pense nos 07 sénateurs élus auront beaucoup de travail pour tenir les 93 autres élus et nommés. Nous avons probablement déçu tous ceux qui parlent en mal du SDF pour des fins inavouées, parce que nous n’avons pas accepté d’être nommés, alors que beaucoup avaient cru que le SDF allait sauter sur l’occasion pour faire nommer trois des nôtres pour avoir un groupe. Nous travaillons pour le peuple camerounais et non pour Paul Biya. Et nous n’allons pas lui faire ce plaisir.

Sur le plan financier, les rapports du congrès ne semblent pas satisfaisants. Qu’en est-il effectivement ?

Nous n’avons pas de rapports financiers, mais nous avons des rapports sur les activités du congrès. Je suis président de la Commission des finances et d’audit du parti, mais une fois que le Comité exécutif national va adopter les rapports, nous allons commencer l’audit. Et ce ne sera pas fait avant trois mois.