Affaire MIDA : la fin d'une arnaque
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Un communiqué du ministre de la Communication daté du 21 avril dernier annonce de la fin des activités de cette organisation.

C’est la consternation et le choc pour des milliers de Camerounais ayant injecté leur argent dans la Mission d’intégration et de développement pour l’Afrique (MIDA), sise au quartier Ahala, au lieu-dit « Repos du chef » à Yaoundé.

Cette organisation qui se déploie depuis septembre 2017, proposait une formation aux jeunes contre une contribution de 12 000 F. A la fin de la formation, une somme de 70 000 F était rétrocédée à chaque participant pour soutenir son projet d’insertion économique. La foule qu’elle a mobilisée pendant son exercice n’a pas laissé indifférents les pouvoirs publics.

D’abord un arrêté du préfet du Mfoundi interdisant son activité dans sa zone de commandement, puis ce communiqué du ministre de la Communication datant du 21 avril dernier. Trois jours après la fermeture des locaux de la MIDA, de milliers de souscripteurs de formation faisaient encore le pied de grue devant le siège de l’organisation tout en espérant rentrer en possession des sommes engagées dans cette formation.

La descente des éléments des forces de l’ordre samedi dernier pour la perquisition des locaux de la MIDA a failli virer au drame. En investissant les lieux, les hommes en tenue ont en effet saisi une forte somme d’argent dont ils gardent le montant secret. A la suite de cette saisie, les esprits se sont échauffés.

La situation a pris une toute autre tournure, lorsque gendarmes et policiers ont voulu transporter avec eux ces fonds en lieu sûr. La foule s’y est farouchement opposée, bloquant ainsi le passage aux véhicules de la police.

« La loi interdit à tout citoyen de garder chez lui une somme d’argent de plus de 500 000 F. Le siège de la MIDA est une maison d’habitation qui ne ressemble en rien à une microfinance ou à une banque. Nous avons trouvé opportun d’aller sécuriser cet argent dans un lieu sûr. Et face à ce refus catégorique des jeunes, nous avons fait appel à notre hiérarchie. Celle-ci a ordonné qu’on sécurise l’argent sur place. C’est pourquoi vous observez une forte mobilisation des hommes en tenue », a expliqué un responsable de la Gendarmerie nationale.

Soucieux de préserver la paix sociale, le gouvernement a d’ores et déjà pris l’engagement de faire le nécessaire pour que les adhérents récupèrent leur argent.

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