Sept partis politiques seront représentés au Sénat, le parti au pouvoir ravit 87 sièges sur 100
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Sept partis politiques, soit un de plus qu'au cours des cinq dernières années, seront représentés au Sénat cette année au Cameroun, avec une domination continue du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) qui va en contrôler 87 des 100 sièges de membres titulaires, suite à la nomination d'un tiers de ceux-ci par le chef de l'Etat jeudi pour compléter la liste après les élections tenues le 25 mars.

Parmi ces formations, seul le Social Democratic Front (SDF) appartient à l'opposition. Le parti de John Fru Ndi, l'opposant historique au régime du président Paul Biya qui a récemment décidé de ne plus être candidat à la présidence après trois tentatives manquées en 1992, 2004 et 2011, au profit de Joshua Osih, député et premier vice-président du parti, avait remporté sept des soixante-dix sièges principaux de la Chambre haute du Parlement à pourvoir lors des élections tenues le 25 mars, perdant la moitié des quatorze sièges obtenus en 2013.

En nommant jeudi le tiers restant des sénateurs titulaires et leurs suppléants, soit trente dans chaque cas, comme le lui autorise la Constitution, c'est à son propre parti que le président Paul Biya a encore accordé principalement ses faveurs. Seuls six de ces sièges supplémentaires sont allés à d'autres forces politiques.

Ces forces sont cependant toutes des alliés du pouvoir. Elles sont au nombre de cinq et l'Union nationale pour la démocratie et le progrès au Cameroun (UNDP) de Maïgari Bello Bouba, le ministre d'Etat en charge du Tourisme et des Loisirs, s'est vu octroyer deux sièges de sénateurs nommés, contre un siège respectivement pour le Front pour le salut national du Cameroun (FSNC) d'Issa Tchiroma Bakary, l'Alliance nationale pour la démocratie et le progrès (ANDP) d'Ahmadou Moustapha, ministre chargé de mission à la présidence, le Mouvement pour la défense de la République (MDR) de l'ex-ministre des Transports Dakolé Daïssala puis l'Union des populations du Cameroun (UPC).

A l'exception de l'UPC, ces partis étaient entrés au Sénat par le même truchement en 2013, lors de la mise en place de cette institution pourtant prévue depuis 1996. L'UNDP gagne un siège de plus cette année.

La session de plein droit au cours de laquelle la désignation des nouveaux sénateurs, autant élus que nommés, a été fixée au 24 avril. Vingt-sept y seront reçues, contre vingt au cours des cinq dernières années.

Président du Sénat sortant, l'ex-vice Premier ministre en charge des Mines, de l'Eau et de l'Energie et ancien directeur général de la défunte Société nationale de l'électricité (SONEL, aujourd'hui privatisée) Marcel Niat Njifenji va probablement conserver son fauteuil, après le renouvellement de son mandat de sénateur par le chef de l'Etat, comme un grand nombre d'autres caciques du pouvoir.

Ce processus marquait le coup d'envoi d'un cycle électoral qui devrait se poursuivre dans les prochains mois par la tenue des élections législatives et municipales puis un scrutin présidentiel.

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