Sud-Ouest : Le vrai-faux enlèvement de touristes européens
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Les «otages» nient avoir été kidnappés tel qu’indiqué par le ministre de la Communication.

Dans une déclaration sur fond de jubilation lue devant la presse le 02 avril dernier, le ministre de la Communication indique que de violents combats ayant opposé pendant deux heures d’horloge des éléments du Bataillon d’intervention rapide (Bir) à un groupe armé dans la localité de Moungo-Ndor, département de Koupé-Manengouba dans le Sud-Ouest, a permis la libération de 12 touristes européens dont sept Suisses et cinq Italiens.

En présence, entre autres, de son collègue de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, Issa Tchiroma Bakary a affirmé que les ravisseurs de ces Occidentaux, qui allaient à la découverte des lacs jumeaux (Twin lakes) de Nguti, avaient l’intention de traverser la frontière avec leurs otages en direction du Nigeria.

«L'objectif évident était d'exercer un chantage au gouvernement pour revendiquer des rançons», a-t-il appuyé. Non sans préciser que ceux-ci ont été tous neutralisés au cours de l’«opération spéciale» des forces de défense et de sécurité nationales qui ont récupéré plusieurs armes et munitions.

S’ils reconnaissent avoir été arrêtés par des hommes armés que le gouvernement a aussitôt dit proches du mouvement sécessionniste de l’Ambazonie, les touristes venus au Cameroun sous la bannière de l’«African Adventures Group» nient avoir été kidnappés. camer.be «Le 2 avril, durant notre voyage au Cameroun, sur un parcours ouvert à la circulation (…) nous avons été arrêtés par un groupe de personnes armées qui a effectué un contrôle de nos documents et véhicules (…)

Notre négociation avec ce groupe nous a permis d’obtenir leur autorisation pour repartir (…) Peu avant notre départ, une patrouille des forces spéciales camerounaises est arrivée sur place», précisent-ils dans un communiqué.

Il apparaît clairement dans ces explications que les touristes n’étaient plus entre les mains des «terroristes» au moment de l’arrivée de la patrouille du Bir, comme l’a laissé entendre le gouvernement. C’est ce qui expliquerait d’ailleurs qu’il n’y a pas eu de mort, ni de blessé lors de l’intervention de l’armée chez les «otages».

On se rappelle qu’au cours d’une opération qu’elle avait menée en vue de retrouver quatre personnes kidnappées cinq jours plus tôt sur le chantier routier Kumba-Mamfe, toujours dans le Sud-Ouest, les ravisseurs, se sentant acculés, avaient dû exécuter l’un des otages de nationalité tunisienne.

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