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© Correspondance : COMICODI
- 23 Mar 2018 16:05:53
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Cameroun: Déclaration de la COMICODI à propos des prix littéraires :: CAMEROON
L’actualité de l’écriture, du statut et de la fonction d’écrivain, est depuis un certain temps dominée par une sorte de boulimie des prix littéraires. Des Comités se créent, des cercles presque initiatiques de novices se forment, ainsi que des clans de petits copains, de complices et des fratries dévoyées émergent pour se transformer en censeurs des œuvres littéraires.
Cet intense remue-ménage prouve si besoin était encore, la permanence d’une école camerounaise de la plume, de la pensée et de la production intellectuelle et académique qui témoigne aussi de la maturité de nos diverses doctrines et idéologies du savoir et de la connaissance, portée depuis longtemps par d’illustres noms à l’instar des Alexandre Biyidi Awala, Léopold Ferdinand Oyono, Francis Bébé et leurs suivants comme Sindjoun Pokam, Jean Marc Ela, Eboussi Boulaga, Ambroise Kom ou encore Mono Ndjana et autres.
Malheureusement il y a lieu de s’interroger aujourd’hui sur les objectifs réels poursuivis par les acteurs du nouveau bouillonnement de chapelle. C’est de l’évaluation et de jugement dans tous les sens du terme qu’il est finalement question. Le mystère plane et le doute s’installe, puisque rien ou presque ne milite pour un sérieux dans ce foisonnement de prix littéraires.
En effet l’expérience renseigne à suffire, sur quelques sectarismes qui tendent à faire avaliser l’idée de petites kermesses aux résultats préconçus, dans l’intérêt de l’enchantement et du positionnement de quelques braves ou plutôt bruyants copains en quête de luminosité. Ce n’est même plus de l’activité intellectuelle ni de la promotion de la littérature, tant les choix, d’abord des jurys et ensuite des lauréats, frisent généralement le ridicule, l’injure et la négation de la pensée. C’est aussi la marque du temps, le modèle de gouvernance et le référentiel de l’éthique ambiante. Je n’ai ni dis corruption ni discrimination ni tribalisme, j’ai dit errements et non-sens. C’est la honte. Entendez bien LA HONTE.
En tout état de cause, nous réfléchissons à la mise sur pied d’une Commission nationale indépendante du prix littéraire. Cette institution pourra être opérationnelle dès le mois de juin 2018, et agira sous la forme d’une association mettant opportunément en œuvre un jury large d’universitaires de renoms, de journalistes professionnels rompus, et de personnalités à la crédibilité irréprochable. Et ce ne sera que bienvenue au moment où de braves intellectuels célébrés hier, surtout politiquement et non académiquement, élisent dorénavant domicile dans les prisons pour service rendu. Les marginalisés finissent toujours par prendre leur revanche dans la longue et interminable histoire de l’humanité. /.
Yaoundé, le 23 Mars 2018
Le Président de la Commission
SHANDA TONME
Médiateur universel
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