Opération Epervier : Basile Atangana Kouna serait au Canada
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Après avoir déjoué le dispositif sécuritaire mis en place pour le neutraliser en cas de fuite, l’ancien ministre de l’Eau et de l’énergie aurait trouvé refuge au Canada pour se soustraire à la Justice. Laissant ainsi femme et enfants entre les mains des fins limiers du renseignement qui les cuisinent.

Les premières informations en circulation font état de ce que Basile Atangana Kouna se trouverait au Canada après avoir disparu des radars au Cameroun alors qu’il était attendu au Tribunal criminel spécial (Tcs) en compagnie de l’ex Dg de la Camwater Jean William Sollo qui a pourtant dérogé à la convocation. Atangana Kouna qui avait été annoncé interpellé dans plusieurs endroits au même moment par des réseaux sociaux et même des lanceurs d’alerte aurait pris la poudre d’escampette depuis qu’il a été déchargé de sa fonction ministérielle.

Par les soins certainement de quelques affidés et aidés à coup d’on ne sait quoi, l’homme s’est joué des services intelligents pourtant au courant de ce que ce dernier ne devait pas sortir. Le secteur n’a pas été bouclé et lui a profité de quelques failles dans le dispositif sécuritaire pour s’enfuir. Il n’était donc pas à Kribi et n’a jamais tenté de filer par la mer, encore moins à Campo mais hors du pays avant que sa capture n’intervienne. Atangana Kouna était parti depuis prenant surement avec lui des réserves qui lui permettront de survivre le temps de son exil.

Mais le mystère demeure toujours sur le moyen de transport usité par l’ex ministre de l’eau et de l’énergie pour échapper à la vigilance des éléments en faction aux postes frontière. Ni la police encore moins la gendarmerie n’ont vu partir le monsieur. Se serait-il déguisé en femme comme c’est souvent la tradition ou bien en usant du trafic d’influence ou des billets de banques ?

Difficile de le savoir. Toujours est-il que l’ancien patron de l’eau et de l’énergie a dû faire de la gymnastique pour éviter d’être présenté devant les tribunaux camerounais. Le passeport camerounais lui aurait-il servi pour s’en aller ? Ou bien un autre document délivré par une autorité compétente.

Mandat d’arrêt international

« Don Basilio » comme l’appellent certains intimes, n’a pas été neutralisé pour les besoins de la cause. L’on imagine bien le casse-tête auquel se livrent actuellement les services intelligents pour tenter de comprendre le phénomène et même établir des responsabilités au cas où… Il est possible qu’un mandat d’arrêt international soit lancé pour rattraper l’ex-ministre dans sa course folle. Mais seulement Interpol aurait-il les moyens d’agir au canada où la loi d’extradition est assez rigide.

Ce qui fait en sorte que de nombreux citoyens camerounais soupçonnés ou impliqués dans des malversations financières trouvent souvent refuge dans ce pays qui partage pourtant de nombreux aspects avec le Cameroun. Il s’agit par exemple de Catherine Bakang Mbock, ancienne ministre des affaires sociales, Bernard Messengue Avom, Robert Atangana ancien Maire de Yaoundé et autres. Atangana Kouna aurait si cela est avéré quitté Yaoundé pour Casablanca au Maroc. Son périple lui aurait permis d’atterrir par vol à Montréal au Canada. Même si rien ne filtre, l’ancien fonctionnaire de police aurait pu se réfugier dans une ville où la communauté camerounaise est très présente.

Ce qui est sûr et certain, l’on n’est pas loin d’une partie de mafia où des acteurs entrent en scène pour distraire l’opinion. Laquelle est confuse. Sur la suite de l’affaire, les services compétents seraient déterminés à mettre le grappin sur ce fils de la Mefou et Afamba qui pourrait le cas échéant accélérer son processus de mise au « frais ». C’est surement ce qui justifie la tenue de cette réunion sécuritaire d’hier à Yaoundé sous les auspices des conseillers sécuritaires et des différents responsables en charge de l’intelligence sollicités pour la cause.

En attendant la suite de l’affaire, il faut signaler que l’ancien recteur de l’université de Douala, le Pr Bruno Bekolo Ebe est aussi passé au Tribunal Criminel Spécial. Pour le cas d’espèces et durant la période 2007-2010 il a été reproché 27 fautes de gestion à l’économiste. L’ex-recteur était alors reconnu débiteur envers l’institution de la somme de 2,4 milliards de FCFA. sans oublier qu’il lui avait également infligé une amende spéciale de deux millions de FCFA, pour l’ensemble desdites fautes. Certains autres cadres de l’université étaient également concernés dans ce dossier.

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