Université de DOUALA : Clash entre le vice-recteur et le doyen de la faculté des lettres
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Au travers des correspondances publiées sur les réseaux sociaux depuis mercredi dernier, le Professeur René Joly Assako Assako, vice-recteur de l’université de Douala, et le doyen de la Faculté des lettres et des sciences humaines (Flsh) de l’université de Douala, le Professeur Robert Kpwang Kpwang, s’accusent mutuellement de « raquette et extorsion de fonds », auprès des Instituts privés d’enseignement supérieur (Ipes), et des étudiants en master professionnel.

C’est une véritable bataille verbale que se livrent les Professeurs (Pr) René Joly Assako Assako, vice-recteur de l’université de Douala, et Robert Kpwang Kpwang, doyen de la Faculté des lettres et des sciences humaines (Flsh) de la même institution. Dernier épisode d’un feuilleton qui a débuté mercredi dernier, la riposte du Pr René Joly Assako Assako, quarante-huit heures après les deux correspondances accablantes à lui adressée par le Pr Robert Kpwang Kpwang. Dans un document d’une seule page, ayant pour objet « suite de vos lettres d’insultes et d’insubordination à mon endroit », le vice-recteur accuse le doyen de la Flsh d’«insubordination caractérisée, de déni d’autorité, de mépris et de tribalisme anti-Ntumu ».

« Vous réagissez ainsi à une correspondance administrative que je vous avais adressé, dans la plénitude de mes compétences de vice-recteur chargé des questions académiques », révèle-t-il. Et de poursuivre: «de surcroit agissant en exécution des hautes instructions de ma hiérarchie, relativement aux payements en espèces et sans reçus des "frais de soutenance" illicitement institués dans votre établissement et imposés aux étudiants des filières professionnelles, en plus des droits universitaires réglementaires. Tout ceci faisant suite à la dénonciation assortie de preuves irréfutables (listes d’émargement et bandes sonores) produites par les étudiants victimes de cette arnaque organisée et adressées par eux au recteur », dénonce le vice-recteur.

Il s’agit là d’un jeu du loup et de l’agneau (chacun se considérant comme agneau et traitant l’autre de loup), quand on sait que le doyen dans ses deux correspondances mercredi dernier, accusait lui aussi le vice-recteur de « raquette et d’extorsion de fonds ». Le Pr Robert Kpwang Kpwang menaçait de le traduire devant le conseil de discipline pour « manipulation de la hiérarchie, fabrication et manipulation vicieuse, pernicieuse et sans expertise des bandes sonores, usurpation des compétences, atteinte éhontée à l’éthique et à la déontologie administrative, vampirisation des établissements facultaires, extorsion de fonds aux Ipes ».

Il lui reprochait également de s’obstiner à « combattre toutes les élites du Sud », exerçant dans la même institution que lui, citant par exemple les cas précédents avec les Professeurs Adolphe Minkoa She (recteur de l’université de Yaoundé II), Bokaly (secrétaire général de l’université de Ngaoundéré) et Zambo Belinga (vice-recteur de Yaoundé I). A l’origine de ce conflit, une correspondance du recteur, le Pr François Xavier Etoa, adressée au doyen de la Flsh, lui demandant de suspendre les soutenances des mémoires de master professionnel, et aux étudiants ayant payé des frais de soutenance, de s’enregistrer auprès du vice-recteur pour engager la procédure de remboursement.

Ce nouveau conflit cache mal le malaise administratif de l’enseignement supérieur au Cameroun. On a encore en souvenir l’opposition le 13 février dernier, entre le recteur de l’université de Yaoundé II, le Pr Adolphe Minkoa She, et son doyen de la faculté des sciences juridiques et politiques, le Pr Magloire Ondoua, à propos du fondement juridique du doctorat professionnel dans le système éducatif camerounais.

Imbroglio révélé au lendemain d’une soutenance de « thèse Ph.D professionnelle », thèse qu’avait annulée le recteur. Il y a quelques mois, le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, Michel Ange Angouing, et le directeur général de l’Enam (Ecole normale d’administration et de la magistrature) Linus Toussaint Mendjana, avaient animé l’actualité nationale au sujet de la publication des résultats du concours d’entrée dans ladite école.

Plus tard après les épreuves pratiques, l’opinion nationale s’était indignée de l’admission d’un candidat décédé entre la publication des résultats provisoires et des résultats définitifs. Cette nouvelle crise à l’université de Douala, montre à suffisance et aux yeux du grand public, les dysfonctionnements qui règnent au sein de l’enseignement supérieur au Cameroun.

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