Présidentielle 2018 : La recette de Bernard Njonga pour renverser Paul Biya
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L’ingénieur agronome et président du parti politique « Croire Au Cameroun » (Crac) propose le développement des bassins de production et l’autosuffisance alimentaire parmi ses 40 mesures pour faire décoller le Cameroun en 5ans.

C’est un projet économique qui se veut ambitieux selon son promoteur. Bernard Njonga révèle qu’il a « le temps et les moyens de jeter les fondements » d’un nouveau Cameroun au cas où il venait à arriver dans le fauteuil présidentiel. Le président du Crac a « l’expérience et la connaissance de la force motrice de l’agro-sylvopastoralisme ».

Il compte également sur « une légitimité construite en près de trente-cinq ans… » dans la société civile. Avant d’égrener le chapelet de mesures, l’ancien secrétaire exécutif de l’Acdic (association citoyenne pour la défense des intérêts collectifs) précise que « la richesse ne sera plus réservée seulement à un clan » car son projet vise à « réduire la pauvreté au Cameroun d’au moins 65% en 5 ans » et d’en « finir avec la famine, la vie chère, en produisant abondamment, en créant du travail, de la richesse et du bien-être pour tous ».

Pour épouser l’actualité, Bernard Njonga compte réorganiser le Cameroun en 5 régions correspondantes aux 5 zones agroécologiques que compte le pays, réduire le nombre de ministères à 19 pour plus d’efficacité tout en mettant en place un super ministère des productions agricoles et un super ministère du développement industriel et des Pme ; engager une « lutte féroce et durablement efficace contre la corruption » ; exclure les ingénieurs pour ce qui est des ministères de l’agriculture et de l’élevage des postes de gestions financières ; compter et investir sur la jeunesse en lançant des plans d’insertion des jeunes soutenus à hauteur de 15 milliards de Fcfa.

Le retour de la diaspora est également souhaité avec pour seul contrainte son implication au développement du pays à travers les projets agricoles sans oublier les subventions qui devront suivre ; tout cela encadré dans une structure dénommée « Agence de soutien aux productions » (Aspro). Le plus important dans toutes ces mesures étant, selon l’homme politique, la redistribution des fruits de la croissance, la reformulation du système éducatif selon la loi et l’instauration du concept « Une école une ferme » de la maternelle au secondaire.  

Bourrage des urnes

A bien lire le projet, il ne manque d’accorder une part belle à la préservation de la nature. Sur la faisabilité de son action Bernard Njonga prend le peuple à témoin sur les multiples actions menées dans la lutte contre la vie chère, l’importation des poulets congelés, les détournements dans la filière maïs et même de l’opération de salubrité dans les édifices publics et d’accessibilité de certaines personnalités. Il va sans dire que pour arriver là il faudra cravacher dur afin de convaincre les populations et les acteurs de la société civile qui ne sauraient se résumer à la pitance car chaque jour l’on dénonce le code électoral, des soupçons pèsent sur les membres du conseil électoral, la flopée des candidatures, le bourrage des urnes et des disparités dans le découpage électoral.

N’ayant aucune base politique du fait de n’avoir participé à une quelconque élection, Bernard Njonga devra se frotter à la réalité qui voudrait qu’Elecam organise l’élection et que seuls ses procès-verbaux fassent foi.

Dans la foulée l’implication de la baronnie au pouvoir et des autorités administratives jugées, à tort ou à raison, à la cause du parti dominant pourrait alors refroidir les ardeurs de cet activiste en voie de devenir politicien qui est impatient de pouvoir mettre en œuvre ce projet vital de l’agriculture au développement socioéconomique du Cameroun.

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