RELANCE DE L'OPéRATION EPERVIER : à qui profite les fuites ?
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L’étau se resserre autour d’Atangana Kouna et Ayina Ohandja

La roue de l’histoire risque de tourner à la vitesse V pour Basile Atangana Kouna dans les prochains jours. Ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee) depuis le 30 juin 2009, son limogeage du gouvernement le 02 mars dernier avait été perçu par bon nombre d’observateurs comme l’amorce de sa descente aux enfers.

Visé par une interdiction de sortie du territoire depuis le 08 mars dernier, soit six jours seulement après sa sortie du gouvernement, l’ancien directeur général de la Cameroon Water Utilities (Camwater) est dans le  viseur de la police depuis le 07 février.

Dans un message radio porté qui a fuité sur les réseaux-sociaux, lequel est signé le 08 mars par le délégué régional de la sûreté nationale de l’Extrême-Nord et destiné au commissaire des services de l’émi-immigration de la même région, à celui de l’aéroport international de Maroua et à tous les chefs de postes frontières de la sûreté nationale de la circonscription administrative, il est clairement indiqué que le patron de la police, Martin Mbarga Nguélé, a instruit la mise en oeuvre de cette interdiction de sortie du territoire depuis le 07 février.

Difficile d’affirmer s’il s’agit d’un fait du hasard, mais la date de cette instruction a coïncidé avec les rumeurs persistantes au sujet du retrait du passeport de Basile Atangana Kouna. Ce qui signifie que dans la tête du chef de l’Etat, il était question de retirer le parapluie de la fonction ministérielle à ce haut commis pour le mettre à la disposition de la justice.

Et au chapitre des dossiers qui devraient intéresser celle-ci, l’ex-Minee pourrait être appelé à s’expliquer non seulement sur la géographie du capital de la Camerounaise des eaux (Cde) et de la renationalisation de celle-ci, mais aussi sur sa gestion successive de la défunte Société nationale des eaux du Cameroun (Snec) et de la Camwater, entre 2002 et 2009.

Sous le coup de la même interdiction de sortie du territoire, l’ex-ministre délégué auprès du ministre des Travaux publics en charge des Routes, Louis Max Ayina Ohandja, pourrait se retrouver très prochainement devant le Tribunal criminel spécial (Tcs) pour sa gestion financière lors de son passage à l’Institut universitaire de technologie (Iut) de Douala.

En qualité de directeur de cet établissement, il aurait engagé un certain nombre de dépenses non justifiées, lesquelles auraient fait perdre 91,89 millions Fcfa à l’Etat du Cameroun. L’information avait été révélée dans un rapport du Conseil de discipline budgétaire et financière (Cdbf) du Contrôle supérieur de l’Etat (Consupe) publié en 2014.

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