Michel Kaham : «Il est temps qu'on fasse confiance aux nationaux »
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Le Cameroun  est  de  nouveau en  quête  d’un sélectionneur national. Qu’en pensez-vous ?
Il est temps qu’on fasse confiance aux nationaux. Si le Cameroun est capable de relever le défi de l’organisation de la Can 2019, il est aussi temps qu’on fasse confiance à un encadrement technique camerounais qui a les mêmes compétences. On est une bonne poignée d’entraîneurs qui ont la compétence, le  vécu et surtout  le respect  au niveau des Lions pour relever ce défi. Pour que cela marche, il faudra mettre sur pied une forme de collégialité comme on l’a fait à la Coupe du monde 1990.

On était avec Valeri Nepomniachi qui nous prenait en considération quand il fallait faire des choix.  Les  pressions  multiformes  qu’il  y  a  autour  de  la sélection nationale sont difficiles à supporter par une seule personne.  Si  les  politiques  décident,  c’est  d’abord  une question de volonté politique de s’offrir les services d’un Occidental, il faudra qu’on retienne une personne qui a le vécu de l’Afrique et qui peut résister à la pression.  

Depuis 2010, les Lions indomptables ont eu sept entraîneurs, n’est-ce pas contre-productif pour une sélection nationale qui se veut compétitive en permanence ?
C’est  largement  contre-productif.  Pour  qu’une  équipe  se forme, ça prend le temps d’assembler les éléments. Il y a un certain état d’esprit qu’on inculque aux joueurs. C’est comme une famille qui travaille. Au Cameroun, on ne comprend pas ce qui se passe, on peut gagner ou ne pas gagner, on part toujours. Il faut qu’on se remette résolument au travail sur une durée. Il ne faut pas seulement que la finalité soit les Lions. Mais,  il y  a en  bas  la relève. Si ça  se chamboule à chaque moment en haut, on n’aura jamais quelque chose de stable.  

Le Cameroun est champion d’Afrique en titre et pays organisateur de la Can 2019. Le nouvel entraîneur n’aura-t-il pas de pression supplémentaire au moment où il arrive à la tête des Lions indomptables ?
C’est une pression supplémentaire. On vient de remporter une Can au Gabon. C’est vrai qu’on n’était pas la meilleure équipe. Mais on l’a gagnée. Ici, il faut tout faire pour ne pas perdre. Qu’on se donne d’abord les moyens de gagner sans avoir  de  regrets en  mettant  un  entraîneur  tout de  suite, pas dans un mois. Qu’il ait le temps de travailler, de composer son  équipe.  Le temps est court. 

Le football est un sport collectif. Il faut que ça fonctionne entre les 25 joueurs, l’encadrement  technique  et  l’administration  en  place.  Il  y  a tout cela à  mettre  en place.  Nous  avons eu nos grandes victoires toujours à l’extérieur (Côte d’Ivoire  1984, Maroc 1988,  Ghana-Nigeria  2000,  Mali  2002  et  Gabon  2017), peut-être  parce  que  la  pression  est  moindre.  Il  va  falloir gérer tout cela et avancer. L’encadrement technique camerounais est prêt à relever ce défi.

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